Les Européens tentent aujourd'hui de s'entendre pour partager la prise en charge de 40.000 demandeurs d'asile et soulager la Grèce et l'Italie, sous haute pression migratoire, mais la solidarité manque toujours à l'appel pour garantir un accord. Avant le début de la réunion des ministres de l'Intérieur, à partir de 13H00 GMT, le compte n'y est pas, alors que 40.000 places doivent être trouvées d'ici à fin juillet pour respecter le mandat donné en juin par les chefs d'Etat et de gouvernement. "Nous sommes en-dessous du chiffre", a confirmé lundi le chef de la diplomatie luxembourgeoise et ministre de l'Immigration, Jean Asselborn, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE. La présidence "va tout tenter pour éviter la déception", a-t-il insisté. Les offres jusque-là ne dépassent pas 30.000 places, selon plusieurs sources européennes. Le mécanisme prévu, dit de relocalisation, ne doit pourtant être que temporaire, sur deux ans, et ne concerner parmi les exilés et migrants affluant aux frontières européennes qu'un public trié sur le volet: des demandeurs d'asile éligibles au statut de réfugiés, pour l'essentiel syriens et érythréens.