Les membres du comité de sauvegarde de la JSK tiennent toujours au départ de Hannachi Une crise financière dont les conséquences se font ressentir en ce début de saison sur tous les plans. Il ne reste plus que le temps d'un week-end pour le début de la saison 2015-216 et la JSK est toujours dans la tourmente. Le bateau navigue à vue. Pour les plus sceptiques, le club kabyle n'est plus que l'ombre de lui-même. Des problèmes qui n'en finissent pas et qui se multiplient de jour en jour et de semaine en semaine. Au vu de la situation actuelle et du climat qui règne dans le club, la JSK risque de vivre une saison fatale si le navire n'est pas redressé. La crise s'amplifie, le clan des opposants à Hannachi s'élargit alors que les recrutements ne semblent pas convaincre. Samedi prochain, la veille de la reprise du championnat, le comité de sauvegarde appelle les supporters à un sit-in pour réclamer le départ du président Hannachi. Ce rassemblement coïncidera avec la première rencontre du championnat qui verra l'équipe kabyle recevoir les Sanafirs du CS Constantine. Les initiateurs assurent que l'action n'est qu'un avant-goût de ce qui se prépare pour dimanche. Car, en fait, ces derniers, dirigés par Djamel Menad, Mouloud Iboud et Liès Izri vont observer un autre sit-in, dimanche, mais avec une action d'envergure qui risque d'entraîner des conséquences imprévues sur le club. La décision est prise donc pour fermer le siège de la JSK jusqu'à nouvel ordre pour signifier à Mohand Chérif Hannachi qu'il n'est plus juridiquement le président. Le camp des opposants à Hannachi s'élargit En effet, le comité de sauvegarde avertit que le maintien de Hannachi à la tête des Canaris sera fatal cette saison. Les actions durciront et se multiplieront. Ils ne vont pas jusqu'à les énumérer mais tout indique que l'on se dirige vers un bras de fer qui risque de nuire au prestige de la JS Kabylie. En fait, les dirigeants de la JSK trouvent des difficultés énormes à trouver des fonds et surtout des sponsors. Selon une source proche du club, les investisseurs intéressés à cultiver leur image à l'international, rechignent à mettre leur argent dans le club kabyle qui ne joue plus dans les compétitions internationales. Ils préfèrent investir, ajoute notre source, dans les clubs qui vont évoluer dans les compétitions africaines. En matière d'image, la JSK ne rapporte plus. Par ailleurs, d'autres sources n'excluent pas le recours aux services du wali comme ce fut le cas l'année dernière, où ce dernier aurait intercédé auprès des investisseurs pour ramener les fonds nécessaires au club qui faisait face à des sanctions sans précédents de la CAF. Une crise financière, dont les conséquences se font ressentir en ce début de saison sur tous les plans. Il semblerait que la crise financière qui étouffe le club n'épargne ni les joueurs ni le staff technique. Certains joueurs n'ont pas reçu de salaire de deux mois, alors que Omar Hamened, entraîneur des gardiens serait sur le départ à cause du même problème. Celui-ci aurait cinq mois de salaire impayés. Toutefois, pour pallier ces départs, on annonce déjà la venue de Lounès Gaouaoui comme entraîneur des gardiens. De son côté, Mourad Karouf, voit son avenir à la barre technique de la JSK compromis après une série de matchs amicaux qui n'augurent de rien de bon. Des défaites et des matchs nuls devant des clubs de divisions inférieures auraient poussé le boss à se mettre à la recherche d'un entraîneur. L'on annonce d'ailleurs Karouf partant juste après la rencontre face au CSC samedi soir, d'autant plus qu'un élément juridique jouerait contre son maintien à la barre technique, étant sans licence CAF «A». Les résultats mi-figue mi-raisin enregistrés lors du dernier stage de Gamrete en Tunisie devant Fath Saoudien, Mostakbal El Marsa match soldé par la défaite des Canaris ont poussé donc Hannachi à aller chercher un entraîneur. Des sources au fait de l'actualité du club annoncent déjà des négociations avec François Bracci, ex-entraîneur du MC Alger et du CS Constantine, la saison dernière ainsi qu'un autre étranger en la personne de François Chiccolini qui connaît déjà la maison. Non confirmés, ces entraîneurs étrangers semblent amener dans leur sillage d'autres noms qui seraient contactés à l'instar de Nour Benzekri et de Hocine Yahi, qui était à la barre technique du R B Koléa la saison passée. La saison s'annonce difficile Les recrutements au sein de la JSK semblent clôturés à quelques jours de la reprise du championnat. L'on attend la prestation des deux nouvelles recrues burkinabées Danou Diawara, buteur du championnat burkinabé et son concitoyen Patrick Malou, venu renforcer le compartiment défensif des Canaris. L'équipe sera également enrichie par la venue de Mechkane Lounès évoluant en France comme arrière-gauche ainsi que Salim Boumechra venu de l'USM El Harrach et Boulaouidat Sofiane de l'O Médéa et enfin Seddiki Lyès qui ne sera pas aligné samedi face au CSC. En fait, les recrutements effectués nez peuvent ne pas être jugés avant la mise à feu. Les stages effectués en Tunisie ne peuvent pas être un critère avant de voir l'équipe évoluer sur le terrain dans la compétition officielle. Ainsi donc les Canaris entameront ce samedi une saison qui s'annonce déjà agitée. Sans sponsor à même de venir à bout de la crise financière, les opposants à Hannachi considèrent que son maintien à la tête du club est suicidaire. De son côté, Mohand Cherif Hannachi ne donne aucunement l'air d'être inquiété par ce qu'il considère comme une tempête dans un verre d'eau, au vu de sa réaction face à leurs appels. Un bras de fer qui risque d'emporter le club qui a longtemps fait honneur à l'Algérie. La JS Kabylie sillonnait les terrains africains d'Est en Ouest alors que le Championnat national n'arrivait pas à aligner deux clubs dans une compétition internationale. Le club du Djurdjura avait donné à l'Equipe nationale, à des moments, tout son effectif pour pallier la faiblesse du Championnat national. Enfin, à la veille de la reprise du championnat, les supporters retiennent leur souffle. L'espoir est toujours permis que la JSK saura sortir de la zone de la tempête mais il ne faut pas exclure le pire si la crise persiste. Le club aimé de tous les Algériens risque d'y laisser des plumes à la fin de la saison.