Le niveau budgétaire des actions cédées est supérieur à celui de l'ouverture du capital en 1999. Le groupe Saidal, premier producteur de médicaments en Algérie, a procédé, hier, à la signature d'un acte de cession d'actions au profit du Fonds algéro-koweïtien d'investissement (Faki). Cette action, faut-il le préciser, est le fruit de négociations qui ont duré plus d'une année, consacrées aux évaluations financières devant officialiser l'entrée du Faki dans le capital social du groupe Saidal. En effet, «à la suite des différentes phases de pourparlers, le Conseil des participations de l'Etat (Cpe) a donné son accord pour que soient cédés au Fonds algéro-koweïtien, 15% du capital social de notre entreprise, soit une cession de 1.500.000 action pour une valeur unitaire de 805,00 DA/action et un montant budgétaire total à hauteur de 1.207.500.000 DA», explique M.Ali Aoun, président-directeur général du groupe Saidal. Il faut préciser par ailleurs que l'Etat ne détient, à la faveur de cette nouvelle opération, que 65% du capital social de Saidal alors qu'il était auparavant propriétaire de 80% du portefeuille d'actions. Cette cession vient relancer le processus de privatisation du groupe Saidal après celle de l'ouverture du capital par le biais de la Bourse en 1999. Cette action, il est utile de le signaler, a entraîné une nouvelle configuration de l'actionnariat de Saidal, soit 65% du capital pour l'Etat, 20% pour l'actionnariat privé (Bourse) et 15% du capital global sont désormais détenus par le Fonds algéro-koweïtien pour l'investissement. Le P-DG de Saidal s'est montré confiant quant à l'apport du Faki en matière de dynamisation et de développent de l'entreprise qu'il dirige. «A Saidal, nous sommes convaincus que le Faki, en tant que nouvel investisseur dans l'actionnariat, ne manquera pas d'apporter une plus grande dynamique dans la croissance du groupe avec des perspectives plus grandes sur les marchés économiques et financiers externes», souligne M.Aoun. Ce dernier a tenu à assurer que le niveau budgétaire des actions cédées est supérieur à celui de l'ouverture du capital en 1999. Une chose qui, d'après lui, démontre significativement la bonne santé financière de l'entreprise et du potentiel qu'elle représente en termes d'investissement pour le Faki.Côté koweïtien, M. Badr El Adjine, président du Conseil directoire du Faki, considère que l'attitude de son instance s'inscrit dans le cadre de consolider les rapports commerciaux avec l'Algérie. Le représentant koweïtien n'a pas dissimulé son intention d'élargir son champ d'investissement en Algérie. En ce sens, il a émis le voeu d'obtenir des actions dans d'autres entreprises nationales à l'image d'El Aurassi. Son souhait s'est vu conforter par les dires du représentant du ministère de l'Industrie qui a rappelé la volonté résolue du désengagement progressif de l'Etat de la sphère économique sans, toutefois, omettre «la portée significative et positive qu'il représente vis-à-vis des investisseurs potentiels et milieux d'affaires internationaux».