Le fonds algéro-koweitien de l'investissement (Faki) qui entre ainsi dans le capital de l'entreprise publique est en discussion avec le Cpe en vue d'une privatisation partielle de l'hôtel El-Aurassi. Après une année de longues discussions, le groupe Saïdal cède 15% de ses actions au profit du Fonds algéro-koweitien de l'investissement (Faki). Ainsi, les diverses évaluations financières effectuées par des experts du Faki ont été sanctionnées par la signature d'un accord de cession. La cérémonie a eu lieu hier à l'hôtel El-Aurassi. Le Conseil des participations de l'état (CPE) a avalisé la cession de 15 % du capital social de Saidal au cours d'une réunion tenue le 29 juillet 2003. L'acte signé porte sur une cession de 1,5 million d'actions pour une valeur unitaire de 805 DA l'action. Le Faki alimentera de ce fait les caisses du groupe Saidal d'un montant global de 1,207 milliard de DA. Cette enveloppe sera consacrée à la mise en œuvre du plan de développement du groupe d'ici à 2010. “Au lieu de vendre nos usines à des repreneurs, comme cela se fait ailleurs, nous avons opté pour cette forme de privatisation”, précisera M. Aoun, P-DG de Saidal. Cette opération qui vient compléter l'ouverture du capital par l'introduction de l'entreprise en Bourse en 1999, entraîne, estime M. Aoun, une nouvelle configuration de l'actionnariat. L'Etat qui détenait auparavant 80 %, ne possède désormais que 65 % du capital. L'actionnariat privé par le bais de la Bourse est à 20 % alors que le Faki rachète 15 %. “Une telle action qui intervient dans une phase marquée par la relance et redynamisation du processus de privatisation, l'amélioration du système financier et de la Bourse en Algérie, confirme la volonté résolue du désengagement progressif de l'Etat de la sphère économique”, soulignera le P-DG de Saïdal. Pour le premier responsable du leader du médicament en Algérie, l'ouverture de l'Algérie à l'économie mondiale impose aux entreprises, si elles veulent être attractives à l'investissement étranger et devenir pérennes, des performances de plus en plus grandes pour atteindre le niveau des standards internationaux. Saïdal voit en le Faki un investisseur qui apportera une plus grande dynamique dans le développement de la croissance du groupe avec des perspectives importantes sur les marchés économiques et financiers externes. Saïdal s'engage donc dans un partenariat qualitatif commercial comme l'ont envisagé les responsables. Autrement dit, Saïdal doit trouver des partenaires sérieux avec lesquels elle s'associe pour constituer des sociétés mixtes qui vont viser des marchés bien connus. Pénétrer en outre avec ces partenaires ces marchés et y bénéficier ensuite de leur savoir-faire. Il ne faut jamais, est-il prévu par les dirigeants du groupe, entrer en conquérants avec ces partenaires. “Nous ne nous prétendons pas tenir tête à de grands laboratoires étrangers sur ces marchés. Il vaut mieux les avoir comme partenaires que comme concurrents”, précisera M. Aoun, P-DG du groupe Saïdal. Ces deux objectifs auxquels aspire l'entreprise sont prévus dans une stratégie qui s'étalera jusqu'à l'horizon 2011. Il faut dire que le groupe Saïdal se place parmi les premières firmes dans le domaine en Afrique du Nord/Moyen-Orient. Pour rappel, le Faki dispose d'un capital de 13 milliards de DA dont l'Algérie est actionnaire à hauteur de 25 %. Pour sa part, le président du conseil d'administration du Faki, M. Badr El Adjil El Adjil n'a pas tari d'éloges sur le groupe Saidal, notamment sur ses résultats positifs depuis quelques années, ses performances et surtout sa bonne santé financière. Ce qui a poussé le fonds à jeter son dévolu sur cette entreprise. D'autres projets sont également envisagés dans ce sens avec des entreprises algériennes, telles que la société hôtel El-Aurassi avec qui des négociations se poursuivent toujours. Un vaste programme de recherche d'opportunités de privatisation ou de participation au capital des entreprises, est d'ores et déjà lancé par le Faki. Son champs d'intervention s'élargit aussi au privé algérien avec qui il veut concrétiser des opérations de ce genre et autres partenariats. Par ailleurs, questionné sur la disposition de la loi de finances imposant aux importateurs de médicaments le paiement de 7% de TVA, M. Aoun avoue que cette mesure ne va pas influer certainement sur le pouvoir d'achat des malades mais beaucoup plus sur les caisses de sécurité sociale qui en pâtiront. Toutefois, affirmera-t-il, cette loi aidera les autorités compétentes à mieux réguler les importations etn par ricochet, le marché national. B. K.