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Le comble de l'ignominie et de l'allégeance
TEL-AVIV SUR SEINE
Publié dans L'Expression le 17 - 08 - 2015


La marque Tel-Aviv entre en scène
«Mon Dieu protégez-moi de mes amis, mes ennemis je m'en charge.» Voltaire
A l'initiative d'Anne Hidalgo, la maire socialiste de Paris, une journée appelée pompeusement «Tel-Aviv sur Seine s'est déroulée dans une atmosphère délétère avec un dispositif policier généreux en nombre et sur les dents. L'opération «Tel-Aviv sur Seine», à laquelle Manuel Valls a apporté son «soutien total», a ouvert ses portes avec un dispositif de sécurité renforcé, Claude Bartolone, le président de l'Assemblée nationale, s'est voulu serein: «Je pense que malgré les protestations des uns et des autres chacun va revenir à la raison.» «Il est encore temps d'éviter une faute politique», a martelé quant à lui Eric Coquerel, conseiller régional du Parti de gauche (PG) Ile-de-France, et Danielle Simonnet, conseillère (PG) de Paris, dans une lettre ouverte à l'adresse d'Anne Hidalgo. L'été dernier, en pleine offensive israélienne à Ghaza, des manifestations de soutien aux Palestiniens, interdites en raison des risques de violence, avaient dégénéré notamment dans le quartier populaire de Barbès, à Paris, et à Sarcelles. Dans cette ville où vit une importante communauté juive, un rassemblement non autorisé s'était transformé le 20 juillet en émeute urbaine aux relents antisémites.» (1) C'est aussi la Spcj, le service de protection de la communauté juive de France, une sorte de milice qui décide de qui est autorisé à entrer au coeur de la manifestation.
C'est une milice privée qui décide de qui entre. Sur l'autre rive plusieurs centaines de militants de la cause palestinienne protestent pacifiquement contre cet événement inique. Ce côté-ci des Berges rebaptisé par leurs soins, «Ghaza sur Seine». Tout cela pour contempler la comédie humaine et donner une visibilité humaniste à Tel-Aviv qui nous dit-on est progressiste et n'a rien voir avec la politique du gouvernement. Cette initiative nous paraît scandaleuse en ce sens qu'elle commémore l'anniversaire du dernier carnage d'Israël vis-à-vis des Ghazaouis il y a un an. Souvenons-nous pendant plus de trois semaines dans l'impunité la plus totale, le silence lâche des uns et la caution des pays occidentaux qui à l'unisson ont répété le slogan préparé par Israël -Israël a le droit de se défendre - Israël s'est en effet défendu en faisant passer de vie à trépas plus de 2000 personnes dont 500 enfants. Elle eut dit-on 50 morts. Le calvaire de ces enfants innocents morts est toujours dans nos têtes, qu'Israël par sa politique laxiste a laissé des colons brûler une maison tuant un bébé, ensuite son père. Y a-t-il eu une protestation des donneurs de leçon de la gauche en France? Rien pas le moindre petit reproche. Au contraire, on félicite le Premier ministre israélien qui a arrêté un lampiste extrêmiste déclaré terroriste et proposé comme solde de tout compte pour ce meurtre abject pour lequel Israël est engagé. Dans une contribution sans concession, Julien Salingue fait l'inventaire récent des exactions israéliennes et s'étonne que personne ne condamne: «En Cisjordanie, les exactions commises par les colons israéliens se multiplient, jusqu'à avoir, récemment, entraîné la mort d'un bébé et de son père dans l'incendie criminel de leur maison. À Gaza, un an après l'offensive meurtrière de l'été 2014, le blocus se poursuit, et l'on vient d'apprendre dans un rapport de l'ONU que pour la première fois depuis 50 ans, la mortalité infantile était en hausse. À Paris, pour dénoncer ces crimes, on organise une grande fête sur les bords de Seine, en l'honneur de Tel-Aviv. Vous avez dit indécence?» (2)
«Mais il ne faut pas confondre Tel-Aviv, une ville, et Israël, un Etat!», disent-ils. L'argument pourrait faire sourire si la situation n'était pas aussi grave. Doit-on rappeler aux organisateurs de l'initiative que Tel-Aviv est la seule capitale internationalement reconnue d'Israël, siège de la quasi-totalité des ambassades? Doit-on préciser que l'agglomération de Tel-Aviv est de loin la plus peuplée du pays, avec près de 3.5 millions d'habitants, soit près de la moitié de la population du pays? Doit-on enfin rappeler que Tel-Aviv est la capitale économique et financière d'Israël, et aussi sa capitale technologique, où sont élaborées nombre de petites merveilles à destination de l'armée israélienne? Non, Anne Hidalgo, Tel-Aviv n'est pas une république autonome (...) Mais si Tel-Aviv était à ce point en rupture avec le gouvernement Netanyahou et les colons, et si «Tel-Aviv ce n'est pas Israël», comment comprendre le soutien apporté à Tel-Aviv sur Seine par le ministère du Tourisme israélien et l'ambassade d'Israël en France, et par des officines aussi amoureuses de la paix que le Crif ou, pis encore, la Ligue de défense juive? Non, Bruno Julliard, Tel-Aviv n'est pas la Commune de Paris».(2) «Notre opposition à l'initiative de la mairie de Paris est donc une opposition politique à une initiative politique. Il s'agit de refuser qu'à l'heure où le blocus de Gaza et la colonisation de la Cisjordanie se poursuivent, on célèbre Tel-Aviv et Israël sur les bords de Seine dans une ambiance chaleureuse et festive. Il s'agit de rejeter toute tentative de blanchiment d'un Etat qui, tout en piétinant quotidiennement les résolutions de l'ONU et le droit international, essaie par tous les moyens de séduire les opinions publiques occidentales par des opérations de communication bien huilées..(..) Et oui, nous continuerons de critiquer Israël, Etat hors-la-loi, y compris en défendant le boycott des institutions israéliennes, à défaut de sanctions adoptées par les Etats censément garants du droit international». (2)
Pour Bertrand Heilbronn, secrétaire général de l'Association France Palestine Solidarité, c'est une opération de communication masquée derrière une image prétendument positive de Tel-Aviv pour essayer de faire oublier la politique israélienne vis-à-vis du peuple palestinien. L'image de Tel-Aviv prétendument libérale est mise en avant pour «blanchir» l'image d'Israël. (...) Il y a probablement une joie de vivre à Tel-Aviv mais surtout une grande inconscience.
A quelques kilomètres de là se trouvent le mur et la bande de Gaza. (...) Dire que Tel-Aviv est une ville d'opposition est faux. C'est la capitale, économique et politique, de l'Etat d'Israël, pour tous les gouvernements qui ne reconnaissent pas l'annexion de Jérusalem. (3)
Les fondements de cette entreprise
Dans un article du Monde du 12 août, Benjamin Barthe retrace finement les fondements de cette initiative: «Un an après la controverse suscitée par l'interdiction de certaines manifestations de solidarité avec la bande de Ghaza, la société française se crispe une nouvelle fois sur la question israélo-palestinienne. (...) Les défenseurs de cette opération vantent une simple fête,(...) Les membres du Parti Socialiste raisonnent simplement, comme la plupart de leurs collègues de droite et de gauche, avec la grille d'analyse du processus d'Oslo(...) Un paradigme qui présuppose que les torts sont également partagés, que les deux parties sont animées de bonne volonté et qu'en les réunissant donc autour d'une même table la paix finira par émerger sous la forme de deux Etats pour deux peuples. A ce titre, tout projet visant à créer du lien, notamment par la culture, est bon à prendre.» (4)
«En face, les pourfendeurs de Tel-Aviv sur Seine, n'en déplaise à certains pro-israéliens aveugles, ne sont pas des antisémites masqués. Si la mouvance pro-palestinienne rejette de plus en plus le discours des élites politiques et médiatiques sur ce dossier, c'est parce que, contrairement à celles-ci, elle n'est plus imprégnée de la culture d'Oslo, de son langage et de ses tics. Manifestants d'un jour ou militants de longue date, les pro-palestiniens des années 2010 ne voient plus dans les violences qui ensanglantent la région l'affrontement de deux nationalismes qu'il faut réconcilier, mais un système de discriminations et d'apartheid, qu'il faut mettre à bas. Le maître mot dans les années 1990 était «négociation». Son homologue aujourd'hui est BDS, l'acronyme du mouvement Boycott Désinvestissement Sanction, qui réclame des sanctions contre Israël. Son ambition est de rompre le sentiment de normalité, dont Tel-Aviv est le symbole, qui permet aux Israéliens de garder la tête dans le sable.» (4)
«La première cause de cette rupture est générationnelle. Pour les jeunes qui ont protesté contre l'offensive israélienne dans la bande de Gaza en été 2014, (...) Les événements fondateurs de leur engagement sont l'attaque de la flottille de Gaza, la construction du «mur de l'apartheid», le bouclage de la bande de Gaza ou l'offensive «plomb durci» contre ce même territoire. Une litanie de crimes de guerre et de violations du droit international, où ils peinent à trouver une trace de bonne volonté israélienne.» (4)
«La deuxième raison est politique. En vingt ans, l'opinion israélienne a dérapé à droite. (...)
Les militants pro-palestiniens, s'ils ont des défauts, n'ont pas celui-là. Depuis le début de la deuxième intifada en 2000, des milliers d'entre eux se sont rendus en Cisjordanie et en Israël dans le cadre de missions de solidarité. La troisième raison, enfin, est culturelle. (...)On sait ce qu'il est advenu d'Oslo. Tué à petit feu par le terrorisme, la colonisation et le refus des dirigeants israéliens de laisser se créer, en Cisjordanie et à Gaza, un état digne de ce nom. (...) le Parti Socialiste en tête, devrait commencer son autocritique. La grille d'analyse qu'elle applique au conflit israélo-palestinien est définitivement périmée.» (4)
Le point de vue du maire de Tel-Aviv: une oasis de paix et de tolérance
Après Athènes, des villes du Brésil ou de Polynésie, nous avons décidé d'accueillir Tel-Aviv durant la journée du 13 août. Cette idée, finalement banale pour qui aime les villes au bord de l'eau, est née autour d'un déjeuner que les élus des deux villes ont partagé lors du déplacement du Conseil de Paris en Israël et en Palestine au mois de mai. Pourquoi Tel-Aviv? Une ville progressiste (...) je ne saurais rendre une ville ou une population comptable de la politique de son gouvernement.» (5)
«Nos pactes d'amitié avec Tel-Aviv ou Haïfa ne nous ont pas empêchés en tant que ville, de reconnaître la Palestine avant l'Etat français; d'être solidaires de la population de Gaza en mobilisant des aides d'urgence après les destructions de l'été dernier, et surtout d'avoir avec des villes palestiniennes, comme Jéricho et Bethléem, parmi nos plus importantes coopérations décentralisées en cours dans le monde. Au Moyen-Orient comme ailleurs, la doctrine de Paris est intangible: elle consiste à encourager plutôt qu'à réprimander, à échanger plutôt qu'à boycotter, à dialoguer plutôt qu'à excommunier.» (5)
L'argumentaire est pauvre: «C'est à Tel-Aviv qu'ont eu lieu les manifestations de solidarité les plus impressionnantes avec la famille de l'enfant palestinien brûlé vif par des fanatiques.» C'est un double mensonge: les activistes israéliens présents sur place ont eux-même regretté la faible affluence de ce rassemblement. Ceux qui y étaient, comme l'écrivain israélien Etgar Keret, ont été effarés de voir la place Ithzak Rabin «à moitié vide. De plus, la décision en faveur de Tel-Aviv avant le meurtre du bébé qui, d'après elle, a donné lieu. Parlant de sa politique d'équilibre pourquoi avec son prédécesseur n'a-t-elle pas accroché le portrait de Salah Ammouri franco-palestinien détenu dans les geôles sur le fronton de la mairie de Paris comme cela a été fait pour le soldat Shalit qui a bénéficié d'une publicité monstre dans les médias au point que les parents israéliens de Gilad Shalit ont été reçus à l'Elysée contrairement à la maman française de Salah Ammouri qui ne l'a jamais été.
Grâce à Anne Hidalgo, Paris capitale de l'apartheid israélien
Pour Youssef Boussoumah membre du PIR (Parti des indignés de la République), Tel Aviv sur Seine est une provocation d'un cynisme surréaliste. Il écrit: «Signé en mai dernier entre Anne Hidalgo et son homologue le maire de Tel-Aviv, ce partenariat entre Paris et la capitale d'un Etat, dont la traduction devant la CPI se fait de jour en jour plus certaine, a de quoi scandaliser tous ceux qui refusent de reléguer au niveau d'un fait divers la mort de milliers de femmes et d'enfants innocents. (...) A qui fera-t-on croire comme le prétend madame Hidalgo que ce partenariat n'est «qu'un évènement festif», qu'il ne concerne que la ville de Tel-Aviv flottant au-dessus du monde et des réalités alors qu'à quelque km seulement de cette bulle, un mur étrangle près de 2.5 millions de Palestiniens et que chaque jour des dizaines de check-points empêchent toute vie normale? (...) Comment espère-t-on faire croire que Tel-Aviv sur Seine n'est pas un évènement politique alors que des groupes ultra pro Israéliens comme la LDJ ou le Bnvca s'y donnent déjà rendez-vous et que des soutiens inconditionnels de la politique israélienne s'en réjouissent sur les réseaux sociaux? Ainsi, Patrick Klugman, adjoint au maire de Paris, chargé des relations internationales et de la francophonie, qui l'an dernier justifiait l'agression contre Gaza, se répand sur la chaîne pro-israélienne I24 pour se réjouir que «BDS cette fois-ci n'aura pas le dernier mot». Comment madame Hidalgo peut-elle feindre d'ignorer un Etat qui organise des châtiments collectifs, qui nourrit de force les prisonniers en grève de la faim, qui emprisonne des enfants ou des gens sans jugement pour des périodes quasi illimitées??Les crimes de guerre de l'armée israélienne sont si patents que d'ores et déjà des ONG comme Amnesty International les ont récemment dénoncés et que des officiels, officiers supérieurs de l'armée israélienne, n'osent plus sortir du territoire israélien de crainte d'être interpellés.» (6)
Sayed Hasan inscrit cette initiative de la mairie de Paris dans une fresque large de la compromission des élites françaises. Il écrit «(...) Deux exemples éloquents indiquent assez que le collaborationnisme est profondément ancré au sein d'une certaine élite «républicaine» française, et qu'il y aurait tout à fait lieu de parler, au-delà du fameux syndrome de Stockholm, d'un véritable «syndrome de Paris» pour désigner ce «fin'amor françois» historique pour les Occupants étrangers. (...) En 1940, alors que même un petit pays comme la Hollande, vaincu et occupé par les nazis, pouvait s'enorgueillir de la nomination de l'Allemand Seyss-Inquart pour le diriger (la reine Wilhelmine proclama que «Le rouge de la honte nous serait monté au visage si l'envahisseur avait choisi pour ce poste quelqu'un de notre nationalité. Cette ignominie du moins nous aura été épargnée»), la France n'eut pas ce bonheur. Elle fut le seul pays à s'engager dans la voie de la reddition la plus déshonorante, de la collaboration et même du collaborationnisme forcené avec l'Occupant par le biais de son plus haut représentant légal, maréchal de surcroît, (...) Il fut suivi par la grande majorité des Français, qui l'acclamèrent jusqu'au 26 avril 1944 (...).» La réalité est amère et Julien Salingue a raison de conclure sur la finalité de cette mascarade macabre: «Il faut être naïf, aveugle ou de mauvaise foi pour ne pas comprendre que, pour l'Etat d'Israël et ses soutiens, l'initiative Tel-Aviv sur Seine est une opération éminemment politique, en donnant à voir le visage «ouvert» et «festif» d'un Etat dont l'image est de plus en plus dégradée sur la scène internationale en méditant ces propos d'Hila Oren, responsable du Tel-Aviv Global & Tourism,: «La marque Tel-Aviv est un outil de contournement du conflit [car] Israël est un label difficile à vendre.»
1.Important dispositif de sécurité autour de «Tel-Aviv sur Seine» Le Monde.fr 12.08.2015
2.Julien Salingue docteur en sciences politiques.http://www.liberation.fr/debats/2015/08/11/tel-aviv-sur-seine-la-mort-...
3.http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-moyen-orient/tel-aviv-sur-seine-un-evenement-indecent_1706534.html#McFuM0JA3Q57hvou.99
4.http://www.lemonde.fr/politique/article/2015/08/12/tel-aviv-sur-seine-demontre-que-la-grille-d-analyse-des-politiques-francais-est-perimee_4721729_823448.html
5.Anne Hidalgo: Pourquoi nous accueillons Tel-Aviv à Paris Plages? Le Monde 11.08.2015
6. Youssef Boussoumah, http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2015/08/12/youssef-boussoumah-grace-a-anne-hidalgo-paris-capitale-de-lapartheid-israelien/
7. Sayed Hasan http://www.mondialisation.ca/tel-aviv-sur-seine-ou-la-tradition-collaborationniste-francaise/5468790


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