Toutes les villes de France ont été mobilisées samedi dernier à l'appel de plusieurs associations contre les massacres perpétrés par Israël dans la Bande de Ghaza avec la complicité, voire la collaboration de nos dirigeants, à commencer par le gouvernement français qui fournit à Israël un armement sophistiqué pour exterminer les populations, en prenant un minimum de risques, tels les drones, ces avions sans pilote, bombardant hommes, femmes et enfants, en mettant les lâches agresseurs à l'abri, souligne le communiqué transmis à notre rédaction. A place de la République à Paris, ils étaient 50 000 participants, à leur tête Hind Khoury, déléguée de la Palestine en France, et d'autres responsables politiques et syndicaux français. Répondant à l'appel de CAPJPO-Euro-Palestine et d'autres associations, ils étaient nombreux à porter les pancartes et banderoles qui formulaient les revendications et exigences telles que soulignées dans le même communiqué, à savoir l'arrêt immédiat de la collaboration franco-israélienne, notamment militaire, et de tous les encouragements donnés en permanence par les dirigeants français aux criminels de guerre. Non aux réceptions honorifiques de responsables du terrorisme d'Etat israélien en France, non aux portraits géants de soldats de l'armée d'occupation placés dans des lieux publics tels que le Parc de Bercy (12e) ou la Mairie du 16e, non à l'élection par la Mairie de Paris d'un soldat de l'armée israélienne comme «citoyen d'honneur de la Ville de Paris», non à l'accueil chaque année dans plusieurs villes de France de «galas au profit de l'armée israélienne», c'est-à-dire collectes d'argent pour ces mêmes criminels, au sein de théâtres et autres lieux destinés à la culture et non à l'apologie de crimes de guerre, non à l'autorisation donnée à des ligues fascistes juives comme le Betar et la Ligue de défense juive pour s'entraîner militairement en France, y faire des «ratonnades». Par ailleurs et dans un autre communiqué, la Coordination des appels pour une paix juste au Proche-Orient (CAPJPO-Euro-Palestine) lance un appel pour dire non au Salon du tourisme israélien, cette semaine à Paris ! Au 15ème jour du génocide israélien dans la Bande de Ghaza, alors que les escadrons de la mort massacrent hommes, femmes et enfants, que le camp de concentration de Ghaza est bombardé et affamé, que la population palestinienne ne sait plus comment enterrer ses morts et soigner ses blessés, le Salon du tourisme israélien compte ouvrir ses portes à Paris ce jeudi 15 janvier, au Grand Hôtel Intercontinental de Paris ! Alors qu'Israël interdit à tout journaliste, à tout médecin, à quiconque, de pénétrer dans la Bande de Ghaza et que, de manière générale, il est interdit de se rendre en Palestine depuis des années, que ce soit à Ghaza ou en Cisjordanie, Israël contrôlant toutes les issues et refoulant tout visiteur annonçant se rendant en Palestine ou le soupçonnant de vouloir s'y rendre, le Salon du tourisme israélien annonce qu'«il fêtera le centenaire de Tel-Aviv» et «permettra à une cinquantaine d'exposants de présenter leur offre aux visiteurs» ! Si vous ne le croyez pas, ajoutent les rédacteurs du communiqué, allez voir le site http://www.juif.org/go-news-76503.php et lisez la prose de M. Benabou, directeur général de l'Office national israélien du tourisme (ONIT) à Paris, qui vante «une offre variée pour les visiteurs» et «ne doute pas du succès de la troisième édition du STIFE, le Salon du Tourisme israélien en France, organisé de nouveau au Grand Hôtel Intercontinental à Paris, le 15 janvier prochain». «La manifestation est en effet l'occasion pour les différents acteurs du secteur du tourisme israélien de rencontrer leurs partenaires français, TO, agences de voyages, CE et représentants d'associations culturelles et cultuelles. «C'est devenu un rendez-vous incontournable pour ceux qui organisent des voyages sur Israël. Sur un total d'une cinquantaine d'exposants, nous compterons une trentaine de voyagistes», précise-t-il. Mais le mieux, pour en avoir le cœur net, et surtout pour dire non à une telle infamie au cœur de Paris, est de contacter d'urgence la direction de l'Hôtel Intercontinental, qui se trouve au 2, rue Scribe, place de l'Opéra. Il faut appeler tous les responsables de l'hôtel, dont Laurant Gabard (directeur du marketing et des ventes), Olivier Alliel (responsable des meetings), Madelijn Vervoord (directeur Général). Tél.: 0800 90 65 69 ou 01 40 07 32 32 (réservations). Il faut leur envoyer des fax au 01 42 66 12 51 et des emails à [email protected] Il faut leur dire que nous allons leur faire une publicité d'enfer dans le monde entier et que leur réputation en sera irrémédiablement pourrie, s'ils accueillent des criminels de guerre et s'associent à des gens qui devraient être traînés devant un tribunal international pour crime contre l'humanité. Il faut leur dire que même un journal conservateur comme le Wall Street Journal titre «Israël commet des crimes de guerre» http://online.wsj.com/article/SB123154826952369919.html ?mod=googlenews_wsj, preuve que le vent tourne et que même leurs clients «bien pensants» risquent d'être gênés. Et puis, nous étions près de 50 000 dans les rues de Paris aujourd'hui, des centaines de milliers en France précise Euro-Palestine en ajoutant : «Les Parisiens ne sont pas seuls concernés, bien entendu, par cette ignominie. Nous nous adressons à tous ceux qui veulent lutter contre la barbarie, ici en France, pays dont nous avons de plus en plus honte pour la collaboration de son gouvernement avec les criminels de guerre israéliens. De n'importe quelle région de France, ou du monde, nous devons interpeller les responsables de cet hôtel.» Pour conclure les signataires dudit communiqué affirment : «Il y a des choses que nous ne pouvons plus laisser faire. Ce pays n'appartient ni au CRIF, ni à ses affidés, les Sarkozy, Kouchner, ou Delanoe (qui a fait élire un soldat israélien «citoyen d'honneur de la ville de Paris»). Ce pays appartient à ceux qui y vivent, qui y travaillent et qui défendent, encore et malgré tout, les principes de liberté, d'égalité, et de fraternité, c'est à dire l'exact opposé de ce que représente Israël.