Le secrétaire général du RND ambitionne de recréer l'alliance présidentielle Ces missions accomplies par un personnel sans doute rompu à la tâche, ne constituent pas, à première vue, un quelconque transfert particulier d'autorité. Le directeur de cabinet à la Présidence refait parler de lui à travers un décret présidentiel, publié récemment au Journal officiel. Au terme de ce texte signé par le président de la République, la direction générale du protocole, la direction de la presse et de la communication, la direction des requêtes et des relations avec les citoyens et la direction de l'interprétariat et de la calligraphie entrent désormais dans les prérogatives d'Ahmed Ouyahia. Ces attributions qui entrent sans doute dans le cadre de la réorganisation de tous les services de la présidence de la République, dont la presse en a fait état, place le directeur de cabinet au centre «technique» de l'institution présidentielle avec une charge de travail assez conséquente, faut-il le souligner. De techniques, toutes ces attributions n'en ont pas moins des prolongements politiques, voire stratégiques, à l'image de la direction de la communication. Sous Ouyahia, pareille fonction peut connaître un développement intéressant au moment où l'Algérie est en passe de vivre des difficultés sociales et économiques. Même si l'on ne peut présager d'un quelconque changement dans la stratégie de communication de la présidence de la République, on relèvera que du seul fait que cette direction passe sous la responsabilité du directeur de cabinet il y a lieu de le signaler. Les autres missions accomplies par un personnel, sans doute rompu à la tâche, ne constituent pas, à première vue, un quelconque transfert particulier d'autorité. Il semble que dans cette réorganisation, on ait confié à Ahmed Ouyahia une mission de contrôle de toutes ces fonctions, nécessaires au niveau de l'institution présidentielle, pour un fonctionnement normal et efficace. La rigueur de l'homme pourrait expliquer ce choix. Il reste que les observateurs de la scène nationale trouvent que ce renforcement de prérogatives a un lien avec l'homme et pas forcément la fonction. Cela donne quelques indications sur le redéploiement du personnel politique à la prochaine rentrée sociale. Ainsi, ceux qui voyaient Ouyahia à la tête du gouvernement pour gérer la période qui s'annonce très difficile au plan socio-économique ne verront pas leur pronostic se réaliser. D'autres, par contre, prédisent d'autres changements au niveau de la présidence de la République. En d'autres termes, après tous les mouvements dans divers corps de l'administration locale et centrale, ainsi qu'au niveau des services de sécurité, opérés entre les mois de juillet et août, il reste encore quelques petits ajustements pour aborder la prochaine rentrée sociale avec un maximum d'efficacité. Ces nouvelles missions pourraient poser quelques problèmes d'agenda à Ahmed Ouyahia qui se trouve être le secrétaire général du RND qui ambitionne de recréer l'alliance présidentielle.