En tout, 100 taudis seront rasés La campagne de démolition vient d'être lancée en commençant par celle de 20 taudis dressés dans le quartier Ibn Sina dans la commune de Bousfer. La daïra d'Aïn El Turck, en collaboration avec les municipalités qu'elle chapeaute, est plus que déterminée à en découdre une bonne fois pour toutes avec le phénomène des constructions illicites construites un peu partout dans le territoire de la daïra réputée pour les plus belles stations balnéaires qu'elle abrite comme Aïn El Turck, Bousfer-Plage et les Andalouses. La même opération sera lancée dans la commune de Mers El Kebir et El Ançor. En tout, 100 taudis seront rasés tandis que les assiettes foncières à récupérer seront mises sous surveillance. Leurs occupants viennent d'être mis en demeure par les services de l'urbanisme des municipalités les sommant d'évacuer les lieux. Les bâtisses illicites poussent comme des champignons. Elles ont vu le jour alors que les autorités locales se consacrent essentiellement à la saison estivale assurant le nettoiement des villes et des plages, l'embellissement des rues et ruelles. La majeure partie de ces constructions illégales est dressée sur des terrains appartenant aux services domaniaux et forestiers. Plusieurs dizaines de ces habitations de fortune ont été érigées sur des sites devant abriter des projets d'utilité publique. Plus grave encore, ces constructions ont même envahi le domaine maritime comme les îles Habibas situées à quelques miles nautiques des somptueuses plages des Andalouses. Plusieurs taudis ont été démolis récemment. Les autorités locales ont donc tendance à en finir avec les constructions illicites qui ont totalement dénaturé l'aspect esthétique des villes. Dans un passé récent, les services urbanistiques de la wilaya avaient évoqué une mesure devant concerner la démolition de 310 constructions illicites. Cette mesure est inhérente à la commune de Mers El Kebir qui devra mettre à plat 130 taudis, 80 autres dans la commune d'Aïn Turck, 50 habitations illicites dans la commune de Bousfer et 50 autres dans la commune d'El Ançor. Outre l'implication des services d'urbanisme des communes côtières, les services forestiers ont joint leurs efforts en procédant au recensement de ces habitations prenant des allures phénoménales en poussant comme des champignons un peu partout dans les 26 localités composant la wilaya d'Oran. Les «bidonvilles» continuent à ceinturer la wilaya d'Oran malgré tous les efforts fournis dans le cadre de la lutte contre la prolifération d'un tel phénomène. En plus des villes côtières de la partie ouest d'Oran, plusieurs autres agglomérations sont infestées par les taudis. Les habitants de la commune de Hassi Bounif continuent à crier à l'abandon en dénonçant la multiplication des habitations non conformes aux normes de construction défigurant le tissu urbain. La politique de relogement des familles se trouvant dans le besoin extrême du logement décent n'a pas totalement apporté les résultats escomptés étant donné que ces bidonvilles réapparaissent quelques jours après le relogement des occupants des habitations en tôle. Pour de nombreuses gens, occuper les bidonvilles est synonyme d'une attribution imminente d'un logement ou du moins une pré-affectation. Cette situation a également motivé la naissance d'un autre phénomène aux allures non moins graves. Il s'agit du «trafic» organisé au su et au vu de tout le monde depuis des années autour de la vente et la revente des baraques implantées illicitement sur le domaine public. C'est un jeu de hasard qui a souvent été bénéfique pour ceux qui se sont aventurés à s'abriter sous les toits de tôles. Des familles entières, venant des wilayas limitrophes, s'implantant quasi quotidiennement dans ces bidonvilles, attendent d'être recensées en vue d'être recasées. Au dernier bilan, pas moins de 41.000 bidonvilles ceinturent la ville d'Oran.