D'après des sources proches du FFS, Aït Ahmed viendra pour s'installer définitivement au pays. Le président du Front des forces socialistes, M.Hocine Aït Ahmed, arrivera aujourd'hui aux environs de 15h30 mn à l'aéroport Houari Boumediene, indique un communiqué du parti rendu public, hier. IL sera accueilli, ajoute t-on de même source, par une délégation conduite par le premier secrétaire national du parti M. Ali Laskri, accompagné par salima Ghezali, Djoudi Mammeri, Rabah Aïsat et Ferhat Hamid. Une absence remarquée de Mustapha Bouhadef et d'Ahmed Djeddaï, deux cadres du parti qui ont beaucoup donné au plus vieux parti de l'opposition dans les moments difficiles, au point de faire l'objet de poursuites judiciaires et de pressions de toutes sortes, en raison de leur dévouement aux idéaux du parti. D'après des sources proches du FFS, Aït Ahmed viendra pour s'installer définitivement au pays, après une quarantaine d'années d'exil. Aït Ahmed qui doit présider, aujourd'hui en début de soirée, une réunion du conseil national du FFS élargie aux cadres, doit se pencher sur la situation d'embourbement dans lequel est plongée sa formation politique, au lendemain de la démission de Mustapha Bouhadef de son poste de premier secrétaire national. «Si l'Hocine» dont le retour au pays est on ne peut plus symbolique, compte faire de cet évènement une opportunité toute indiquée pour remettre de l'ordre au sein de la maison FFS. La conférence-débat qu'il doit animer demain conjointement avec Abdelhamid Mehri et Mouloud Hamrouche, se veut une opportunité pour resituer le débat sur la portée de la guerre de Libération nationale. Lui, qui ne cesse de clamer que la révolution est le patrimoine de tous les Algériens et non d'une «caste» donnée. L'ancien chef de l'Organisation spéciale (OS) figurerait même sur la liste des invités à la cérémonie traditionnelle donnée chaque année par le chef de l'Etat à l'occasion de la célébration de la date du 1er Novembre. Ce qui serait une bonne chose, d'autant plus que le concept de réconciliation nationale recommande aux dirigeants historiques de la guerre de Libération de se réunir de nouveau pour tirer les enseignements de près d'un demi-siècle d'incompréhension et de divergences autour de la conception que chacun se fait de l'édification de l'Etat algérien. A noter, que vendredi prochain, Hocine Aït Ahmed doit se rendre à la Haye pour prendre part à la conférence des peuples opprimés.