Amoureux de la chanson kabyle, l'artiste évoque ses débuts et ses ambitions. En l'espace de 4 ans, l'étoile montante de la chanson kabyle rythmée, Mohamed Allaoua a su s'imposer sur la scène artistique, et ce, en créant un style bien propre à lui, convoité de ses fans, il se confie à notre quotidien pour nous donner ses impressions, ses sentiments ainsi que ses projets d'avenir. L'Expression: Qui est Mohamed Allaoua, en quelques mots? Mohamed Allaoua : Je suis un jeune chanteur kabyle âgé de 24 ans...je voue un culte fou pour ce genre de musique et cela depuis ma tendre enfance. Comment êtes-vous venu à la chanson? Mes débuts dans le monde de la musique, je les ai fait à l'école El Maoussilia, je n'avais alors que dix ans, et la musique classique algérienne (l'andalou) me fascinait déjà. Pour moi l'andalou est la base de toute la musique algérienne. Cela a duré trois ans. Mais j'ai dû arrêter pour certaines raisons. Lesquelles? Il y a eu la fermeture de l'école parce qu'elle été confrontée à certaines entraves qui ont fait qu'elle ne pouvait plus dispenser, pour ainsi dire, continuer à recevoir les élèves qui y étaient inscrits. Et la chanson kabyle? Effectivement, je ne vous cache pas l'amour que je porte à la chanson kabyle. Peut-être à cause de mes origines et puis il y a toute cette pléiade de chanteurs kabyles qui ont fait naître en moi cette flamme. Depuis votre premier album, vos fans se sont habitués à votre style rythmé, allez-vous rester dans ce répertoire ou comptez-vous changer de style? Si, en ce qui concerne le style je compte non pas changer mais varier. Vous savez, je me suis fait connaître grâce aux chansons rythmées. Et puis le public apprécie bien ce que je fais, et des chansons comme «Ababa chikh»,«Enand ala» ont eu un écho favorable parmi mon public. Ceci dit, je compte pas stagner à ce niveau, d'ailleurs j'envisage dans mes prochains albums d'être un peu plus polyvalent. C'est-à-dire? Je vais m'attaquer à d'autres styles comme le flamenco, le rap...cela tout en gardant bien sûr mon style. Et concernant les concerts et les galas? Bon celui que j'anime aujourd'hui à Ibn Khaldoun est l'avant-dernier. J'ai animé des galas à Tizi-Ouzou, à Béjaïa, El Mougar. Un album en perspective? Pas vraiment, parce qu'actuellement je suis perturbé par les concerts que je suis en train d'animer, donc je n'ai pas assez de temps à y consacrer, il y a aussi cette affaire de mariage. Je préfère travailler la tête reposée, car quand je commence à travailler sur un album, je dois le faire sérieusement. Parce que c'est moi qui compose les musiques, et là je lance un appel aux compositeurs qui veulent travailler avec moi. Et les paroles? Jusqu'à présent, je n'ai pas vraiment de problème dans ce sens. Parce qu'il y a mon parolier Ben Ali qui m'aide beaucoup mais je compte aussi faire appel à d'autres pour enrichir mon répertoire. Il me faut au moins une année pour un album et pour le moment mon répertoire compte 5 albums, mon premier est «timaghriouine» (les fêtes) celui de «baba chikh» ...cette chanson qui existait déjà; mais qui n'était pas très connue. Au début, j'ai un peu hésité à cause de ça mais j'ai quand même tenté, en laissant le refrain tout en ajoutant de nouvelles paroles et elle a eu un accueil plutôt favorable.