Les huileries de Kabylie semblent fin prêtes pour la saison oléicole qui s'annonce assez bonne. Ainsi à Maâtkas, le nettoyage et autres préparatifs sont terminés et sans doute qu'après l'Aïd, ces huileries procèderont aux essais. Ensuite, il n'y aura plus qu'à attendre que les olives soient récoltées. En Kabylie, les huileries sont nombreuses: Maâtkas, Betrouna, Béni Douala, Draâ El Mizan, etc. A Betrouna, dans les villages de Kemoiuda et d'Aït Khelifa et à Maâtkas, au village d'El Bir, par exemple, les huileries modernes ont remplacé celles mues par l'énergie motrice qui elles-mêmes ont remplacé les anciennes huileries, mues par la traction animale. De ces dernières, d'ailleurs, la plupart d'origine italienne, donnent une huile raffinée mais beaucoup de paysans hésitent à leur confier leurs récoltes, trouvant que l'huile obtenue par cette forme d'extraction...est fade. Les olives versées dans un bac récepteur sont automatiquement lavées et par un système de tamisage, triées pour les débarrasser de tout détritus, ensuite une vis sans fin les happe pour les triturer. La pâte ainsi obtenue est ensuite mise dans des «scourtons» qui seront pressés. Là aussi, les margonnes plus légères que l'huile se séparent par décantation. L'huile a souvent une acidité certaine. Les grignons assez peu, sinon pas du tout recyclés, sont à peine utilisés comme combustible alors que dans les temps, une savonnerie sise à Draâ Ben Khedda extrayait l'huile restante dans ces grignons pour fabriquer du savon. Il faut dire que les olives commencent à peine à prendre la couleur violette et donc la récole ne saurait commencer avant quelques jours. Cependant, d'ores et déjà, les paysans semblent assez contents, la récolte s'annonce assez bonne. Pour l'heure, dans les marchés de Kabylie, seule l'olive de table,Asseradj est vendue au kilogramme pour les conserves. La récolte et donc l'extraction de l'huile attendront encore quelques jours après l'Aïd.