Surtout si l'on considère que le haut-fourneau N°2 du complexe sidérurgique d'El-Hadjar d'Annaba, avait été mis à l'arrêt plusieurs fois. La dernière date remonte au mois de juin 2014. Cette entité, autrefois fleuron du secteur de la métallurgie en Algérie, est depuis quelques années en proie à d'énormes difficultés financières, notamment, depuis, la conclusion du partenariat avec l'indien ArcelorMittal. La production d'acier du complexe sidérurgique d'El-Hadjar qui était d'un million de tonnes au départ, a depuis, chuté à 600.000 tonnes, jusqu'à atteindre en 2014 les 300.000 tonnes, contre une demande nationale, pour les seuls ronds à béton et fils pour machines, d'environ 4 millions de tonnes. Cela est dû au fait que le complexe n'avait pas connu une quelconque adéquate maintenance depuis 2007 jusqu'à 2008, au vu de la situation financière difficile de la société qui en assure la gestion. A l'exception de quelques investissements qui avaient, été réalisés durant les premières années du partenariat par le repreneur du complexe ArcelorMittal en l'occurrence. Depuis 2008, le partenaire étranger s'est tari, sauf en ce qui concerne quelques investissements assurant le fonctionnement des équipements. Pour ses intérêts bien entendu. Depuis, les équipements des unités de production du complexe sidérurgique ont été en proie à la détérioration. Une situation nécessitant une intervention urgente de l'Etat algérien, après la révision de la règle des 49/51%. Cette dernière régissant le contrat de partenariat, entre le partenaire étranger et l'Algérie, détentrice des 70% des parts de l'usine. Un plan d'investissement global, avait été décidé pour le complexe sidérurgique d'El-Hadjar. Il a été retenu rappelons-le, pour ce programme de développement et modernisation une enveloppe de1, 5 milliard de dollars. Ainsi, entrant dans sa phase de concrétisation réelle, il a été selon un communiqué émanant de la MMA, décidé de l'arrêt du haut-fourneau N°2. L'opération de l'arrêt de l'un des poumons du complexe, comprenant la descente des charges et la coulée du Loup de fonte, s'est présentée dans de bonnes conditions. Aux termes du même document dont nous détenons une copie, le plan d'investissement du complexe prévoit dans sa première phase la rénovation et la modernisation de l'ensemble des installations. La période d'arrêt de la zone chaude (agglomération, haut-fourneau, aciéries), devront s'étaler jusqu'au mois de janvier 2016. S'agissant des laminoirs des produits plats et longs, ceux-là resteront fonctionnels pour satisfaire le marché national. Par ailleurs, se prononçant sur le lancement du processus, M.V. Kulkarni, directeur général d'ArcelorMittal Algérie déclare: «Le plan d'investissement du complexe, soutenu par les pouvoirs publics et les actionnaires de la société, va nous permettre de répondre aux besoins du marché national et ainsi d'assurer la pérennité de l'activité sidérurgique. C'est un gage pour les générations futures.» En tout cas, si les pronostics de ce plan d'investissement global s'avèrent exactes, le complexe d'El Hadjar, une fois opérationnel, après l'opération de réhabilitation et d'extension de ses capacités, devrait commencer à produire, d'ici 2017, un million de tonnes de «produits plats» et 1,2 million de tonnes de produits «ronds». D'autre part, les capacités du complexe devraient être renforcées par la mise en service du complexe sidérurgique de Bellara, dans la wilaya de Jijel, prévu en 2017, ce qui permettra de produire 4 millions de tonnes d'acier. C'est dire que, le lancement de ce fameux programme ne pouvait pas mieux intervenir.