Un responsable présumé du groupe extrémiste radical Ansar Dine, soupçonné d'avoir participé en 2012 à la destruction de mausolées à Tombouctou, dans le nord du Mali, a été remis samedi matin à la Cour pénale internationale (CPI). Ahmad Al Faqi Al Mahdi a été remis à la CPI "par les autorités du Niger et est arrivé au quartier pénitentiaire de la Cour aux Pays-Bas", a annoncé la CPI dans un communiqué, précisant que le mandat d'arrêt concernant M. Al Faqi datait du 18 septembre 2015. Il s'agit de la première affaire à être présentée devant la CPI concernant la destruction d'édifices religieux et de monuments historiques. De même, ce dossier est le premier en lien avec le Mali, dont le nord était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes extrémistes liés à Al-Qaïda, après la déroute de l'armée face à une rébellion à dominante touareg. Al Faqi, un Touareg également connu sous le nom d'Abou Tourab, est soupçonné de crimes de guerre pour avoir délibérément participé à la destruction de neuf mausolées et d'une mosquée à Tombouctou.