Le groupement de la gendarmerie de Tizi Ouzou a, depuis hier, un nouveau commandant à sa tête. Il a été installé hier donc par le commandant de la 1re Région, le général Abdelhafidh Abdaoui. C'est donc le lieutenant-colonel Idir Mahmoudia qui prend ses fonctions en remplacement du commandant Noureddine Akrouf affecté à d'autres missions. Lors de la cérémonie de prise de fonction, le général Abdelhafidh Abdaoui est revenu sur l'activité de son corps dans la wilaya de Tizi Ouzou. Il a d'ailleurs expliqué les raisons qui empêchent encore le déploiement de ce corps à travers la wilaya. Pour le commandant de la 1ère Région, le manque de foncier est derrière les retards dans le lancement de travaux de réalisation de beaucoup de brigades. Pour illustrer l'ampleur du problème, l'orateur a révélé que17 projets n'ont pas encore vu le jour à cause de l'absence d'assiettes foncières. D'ailleurs, est-il à rappeler que la couverture sécuritaire de ce corps est estimée à seulement 38%. L'ouverture d'une quinzaine de brigades est attendue pour l'année 2016. Par ailleurs, le nouveau responsable de la gendarmerie a expliqué que son corps a comme priorité immédiate, la lutte contre le terrorisme routier et les différentes formes de criminalité. Les bilans annoncés le long de l'année écoulée et ce premier semestre font ressortir un travail colossal consenti par les éléments de ce corps sur le terrain. Un dernier bilan fait état en effet d'une hécatombe sur les routes, rien que durant la saison estivale et que dire du reste de l'année. Entre juin et fin août, la gendarmerie a enregistré 129 accidents qui ont fait 22 morts et 266 blessés. Toujours au chapitre de l'insécurité, le responsable de la gendarmerie s'est dit faire une priorité de la lutte contre le banditisme qui sévit encore. Les agressions et les vols se multiplient de jour en jour. D'ailleurs, rien que durant le mois précédent, plusieurs personnes ont été retrouvées mortes. En grande partie, les enquêtes ont révélé un lien entre ces crimes et la prolifération de la drogue mais surtout la prolifération des bars clandestins et autres lieux de débauche. C'est surtout sur ce chapitre que les populations réclament le retour des brigades dans les communes. Ces lieux sont une véritable gangrène qui ronge le tissu social et les différents corps de sécurité sont attendus dans la lutte contre ce fléau.