Interrogé sur les accusations formulées par le ministre de l'Industrie, Abdessalem Bouchouareb, à l'encontre du patron de Cevital, Ali Haddad a refusé d'alimenter la polémique. Par contre, il a rappelé que, effectivement, sollicité par Issad Rebrab, il a intercédé à ce titre auprès du ministre de l'Industrie. «Rebrab m'a parlé de trois projets et j'en ai fait part, en toute bonne foi, au ministre de l'Industrie. Pour le reste, je n'ai rien à dire», a-t-il déclaré. S'agissant du «matériel rénové acheté auprès de Brandt», le ministre de l'Industrie a répondu qu' «on ne peut pas accepter. Quand le matériel est usagé. Il faut avoir une dérogation», a rapporté le président du FCE qui a suggéré à Rebrab d'acheter «un nouveau matériel». Concernant le projet de l'usine de trituration de la graine oléagineuse au port de Béjaïa, Bouchouareb a répondu que «la loi interdit l'installation des unités industrielles à moins de 300 mètres de la mer», selon Haddad. Pour ce qui est des 1500 hectares de terres achetés par le patron de Cevital à Sig et Mohamedia (Mascara), le ministre de l'Industrie a répondu que Rebrab «ne peut pas exploiter des projets industriels sur des terrains agricoles», a encore rapporté le patron de l'Etrhb. Se présentant comme légaliste inconditionnel, il a tenu à préciser que «la loi est au-dessus de tout le monde». Ali Haddad a, dans le même sillage, évoqué, en réponse aux questions insistantes des journalistes, la plainte qu'il a déposée contre le général à la retraite, Benhadid, suite aux déclarations qu'il a faites à son sujet. Sur ce point, il a fait savoir que «l'affaire est entre les mains de la justice» et que, de toutes les façons, «c'est à la justice de trancher».