Le président du FCE a, sur insistance de la presse, évoqué à Oran, où il venait d'installer un délégué du FCE, la polémique sur le différend entre l'homme d'affaires Issad Rebrab et le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb. Haddad a reconnu que Rebrab l'avait sollicité pour intercéder auprès du ministre sur ses projets qui rencontraient, alors, des blocages. Le patron du FCE dit avoir évoqué et « de bonne foi », avec Bouchouareb les trois projets d'investissement de Rebrab. Il s'agit d'abord de l'affaire d'importation en Algérie du matériel rénové de l'usine Brandt en France. Le ministre a expliqué à Haddad que « c'est la loi qui exige que le matériel rénové soit de moins de deux années ». A la suite de quoi, Haddad a répondu au patron du groupe Cevital, qu'à « ce prix-là (quatre milliards de dollars), le mieux serait d'importer du neuf et d'en finir avec cette histoire ». Sur le deuxième projet, l'installation d'une unité de trituration d'huile au niveau du port de Béjaia, Bouchouareb a, là aussi, rappelé à Rebrab que « la réglementation, depuis ces quatre à cinq dernières années, interdit toute installation industrielle à moins de 300 mètres de la mer ». Troisième point, enfin, Rebrab a demandé à Haddad de voir avec le ministre la possibilité de « transformer les 1500 hectares de terres agricoles qu'il avait acquis à Sig en terrains industriels », ce qui était également impossible, explique-t-il, l'Etat « s'efforce de préserver ses terres agricoles ». Quant à son conflit avec le général à la retraite Benhadid qui a mis en cause, dans une interview, le président du FCE , Haddad a rétorqué que « l'affaire est entre les mains de la justice ». « C'est à elle qu'il appartient de trancher », s'est-il contenté de répondre.