Le lait, cet aliment de base d'un apport vital pour la croissance. C'est d'ailleurs l'un des produits de consommation que l'on présente comme étant de première nécessité et dont ne peuvent se passer toutes les populations du monde. En Algérie, le besoin national de la consommation de lait est estimé à quelque 3 milliards de litres par an, selon une source au ministère de l'Agriculture. Notre interlocuteur, visiblement imprégné des données du marché national de la commercialisation du lait, a laissé entendre que la production nationale ne répond qu'à hauteur de 60 à 70% du besoin exprimé. De ce fait, notre pays a recours à l'importation de lait pour satisfaire un pourcentage de 30% de la demande générale. L'enveloppe budgétaire allouée par les caisses de l'Etat pour cette opération d'importation est estimée à quelque 500 millions de dollars annuellement. La production nationale de lait oscille, quant à elle, entre 100 et 110 millions de litres annuellement, ce qui représente un taux très faible par rapport aux besoins exprimés par la population. En plus de la production nationale limitée, la collecte de ce produit de consommation auprès des éleveurs algériens demeure assez faible vu qu'elle représente 10 à 15% de la production globale. Cette problématique a été au centre des débats de la journée technique algéro-française, initiée par l'Institut technique d'élevage (Itlev) et tenue, hier, au siège de la Chambre nationale de l'agriculture (CNA) à Alger. Cette manifestation ayant pour thème «La conduite et l'alimentation des troupeaux bovins laitiers», organisée sous l'égide du ministre de l'Agriculture, M.Saïd Barkat, et de Son Excellence, l'ambassadeur de France à Alger, a vu la participation des éleveurs ainsi que des différents opérateurs algériens et français intervenant dans la filière de l'élevage bovin laitier. M.Bouhadjar, directeur de la CNA, a indiqué que l'objectif recherché à travers la rencontre est de permettre aux éleveurs algériens de tirer partie des potentialités génétiques des génisses de races laitières qu'ils importent de France. Ces mêmes potentialités ayant donc fait l'objet des interventions des experts français de l'Institut de l'élevage ont été préparées, ajoute-t-on, à la lumière d'un diagnostic préalable sur les pratiques actuelles réalisé en juillet dernier dans une dizaine d'élevages par un expert français de concert avec les institutions algériennes concernées. Selon M.Bouhadjar, le diagnostic en question porte notamment sur la conduite de l'élevage, la nutrition et la génétique. Le responsable de la Chambre nationale de l'agriculture a mis l'accent sur le fait que l'acquisition des techniques appliquées à l'Hexagone dans le domaine de l'élevage des bovins laitiers permettra un meilleur revenu aux éleveurs algériens et une augmentation sensible de la qualité et de la quantité du lait produit en Algérie. La consommation de ce produit par le citoyen algérien varie entre 100 à 110 litres annuellement, selon notre interlocuteur. M.Bouhadjar a relevé, par ailleurs, que la CNA comptabilise quelque 670.000 agriculteurs recensés à travers le territoire national et répartis en 13 filières de production agricole. Enfin, le ministre de l'Agriculture, M.Saïd Barkat, qui devait prendre part à la rencontre d'hier, de même que l'ambassadeur de France à Alger, se sont «désistés» nous dit-on à la dernière minute.