L'ancien ministre du Commerce a souligné que son départ du gouvernement s'est fait dans l'ordre logique des choses. Le secrétaire général du MPA (Mouvement populaire algérien), Amara Benyounès, a décidé de rompre le silence sur nombre de questions qui marquent l'actualité nationale. Au sujet des derniers changements au niveau du Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS), il s'est gardé de tout commentaire suggérant qu'il s'agit de changement opéré par le président de la République dans le cadre constitutionnel ce qui est dans ses prérogatives. Revenant sur les conditions de son départ du gouvernement, l'ancien ministre du gouvernement a apporté un démenti formel quant au rapprochement de son départ avec une brouille qu'il aurait eue avec Saïd Bouteflika, le frère du président de la République. «Je n'ai aucun problème avec Saïd Bouteflika», a-t-il déclaré à l'ouverture de l'université d'été que son parti tient depuis hier à l'hôtel Raya dans la ville de Tichy. «Je n'ai pas non plus de problème avec le président de la République», a-t-il ajouté réitérant son soutien indéfectible à ce dernier. «Saïd Bouteflika ne s'est jamais immiscé dans la gestion du département du commerce», précise encore Benyounès. Le secrétaire général du MPA a souligné que son départ du gouvernement s'est fait dans l'ordre logique des choses. «Je suis parti comme je suis arrivé à mes fonctions ministérielles comme cela se fait dans tous les pays du monde». L'ex-ministre du Commerce s'est prononcé pour la réactivation de la majorité présidentielle, soulignant que les propositions d'Ouyahia (RND) et de Saâdani (FLN), n'ont de différence que la volonté du FLN de l'élargir à la société civile «tout le monde est d'accord pour la réactivation de la majorité présidentielle, il reste seulement à trouver la meilleure manière de l'organiser», a-t-il déclaré à ce sujet. Par ailleurs, le patron du Mouvement pour la République a indiqué que son parti participera aux sénatoriales de décembre prochain tout comme il soutiendra la révision de la Constitution, qui interviendra, selon lui, au mois de décembre prochain. Dans son intervention, Amara Benyounès reviendra longuement sur son passage à la tête du département du commerce répondant point par point à tous les reproches qui ont été portés à son endroit. Des licences d'importation à la vente de l'alcool en passant par l'adhésion à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), qu'il estimera bénéfique pour l'Algérie, l'ex-ministre du Commerce s'est laissé aller dans des détails et des chiffres avec un satisfecit de son passage à la tête de ce département, citant au passage la période du mois sacré. «Nous n'avons jamais vécu un mois de Ramadhan aussi clément», souligne-t-il en remerciant au passage le patron de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta) Abdelmadjid Sidi Saïd. Revenant sur toutes les mesures prises alors qu'il était à la tête du département du commerce, Amara Benyounès précisera qu'il «n'en est pas seul responsable», soulignant que toute la polémique qu'il y avait eu repose sur des considérations pécuniaires: «C'est une affaire d'argent dit-il. A noter que plus de 600 militants et cadres prennent part à cet événement. Ils sont venus de la totalité des wilayas du pays. Ce qui fera dire à Amara Benyounès que «le MPA ne mourra jamais» et que «l'avenir étonnera plus d'un».