Les attaques israéliennes contre El Aqsa se multiplient de jour en jour Les Intifadhas de 1987-1993 et 2000-2007 ont coûté des milliers de morts aux Palestiniens qui n'ont pas vu leur cause avancer d'un pouce, malgré les engagements des Etats-Unis, parrain d'Israël, et l'échec consommé de Camp David. Quatre jeunes Palestiniens ont été tués et 17 autres blessés hier par des tirs israéliens lors de heurts dans la bande de Gaza, dans un secteur à la «frontière» avec Israël, ont indiqué les services de secours de l'enclave. Il s'agit des premiers Palestiniens à être tués dans des heurts dans la bande de Gaza depuis l'escalade des violences entre Palestiniens et Israéliens le 1er octobre. Ahmed al-Hirbaoui, Chadi Daoula, Abed al-Wahidi, tous trois âgés de 20 ans, et Mohamed Al Raqab, 15 ans, ont été tués lorsque les soldats israéliens, de l'autre côté de la barrière enfermant le territoire, ont répliqué à des jets de pierres de jeunes Palestiniens à l'est de la ville de Gaza. Dix-sept autres Gazaouis ont été blessés, dont un grièvement, dans ces provocations à l'est de la ville de Gaza et dans d'autres, à l'est de Khan Younès (sud). ́ ́Environ 200 Palestiniens se sont approchés de la barrière de sécurité, jetant des pierres et des pneus enflammés sur la barrière et les forces de sécurité israéliennes. Les forces sur place ont répliqué en tirant sur les principaux instigateurs pour les empêcher d'avancer et pour disperser l'émeute ́ ́, a indiqué une agence de presse sans toutefois révéler les méthodes et les agressions de l'occupant israélien qui tente, depuis des mois, d'affaiblir la résistance des Palestiniens pour conforter sa mainmise sur l'Esplanade des mosquées où il se livre à toutes les manipulations et à toutes les provocations possibles. Ainsi, depuis le 3 octobre, des attaques à l'arme blanche, attribués principalement à de jeunes Palestiniens, ont fait deux morts et treize blessés israéliens alors que cinq des assaillants présumés ont été tués. Des images ont été diffusées qui montrent des provocateurs masqués se lancer à l'assaut des jeunes manifestants palestiniens pour provoquer et justifier des meurtres inqualifiables. La bande de Gaza et le Hamas qui la contrôle sont jusqu'à présent restés largement à l'écart des violences qui secouent quotidiennement les villes de Cisjordanie et plusieurs quartiers d'El Qods. Ce qui n'a pas empêché le chef du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, d' estimer hier que les dernières violences sont une nouvelle intifada, après les soulèvements palestiniens de 1987 et 2000. ́ ́Nous appelons à renforcer et accentuer l'intifada (...) Gaza remplira son rôle dans l'intifada de Jérusalem et elle est plus que prête à l'affrontement ́ ́, a-t-il dit. «C'est la seule voie qui mènera à la libération ́ ́ des territoires occupés palestiniens, a-t-il dit lors du prêche de la prière hebdomadaire dans une mosquée de Gaza.. Des manifestations ont également eu lieu dans les villes arabes d'Israël, en solidarité avec les Palestiniens. Les mouvements politiques palestiniens, dont le Hamas, en ont organisé plusieurs en guise de soutien aux Palestiniens de Cisjordanie occupée. Hier, cependant, après la prière, un défilé de 300 personnes a dégénéré aux abords de la «frontière» avec Israël. Des jeunes ont jeté des pierres en direction des soldats d'occupation israélienne postés de l'autre côté de la barrière. Comme ils en ont l'habitude, forts d'une totale impunité, ces derniers ont répliqué avec des tirs à balles réelles, prétextant l'extrême danger représenté par des enfants dont les seules armes sont des cailloux. .Les Intifadhas de 1987-1993 et 2000-2007 ont coûté des milliers de morts aux Palestiniens qui n'ont pas vu leur cause avancer d'un pouce, malgré les engagements des Etats-Unis, parrain d'Israël, et l'échec consommé de Camp-David, censé parvenir à un règlement final du conflit israélo-palestinien. Ariel Sharon, alors chef de l'opposition de droite, en avait largement tiré profit et avait donné le signal à une méthode de grignotage systématique des territoires occupés en se rendant personnellement sur l'Esplanade des mosquées à El Qods où il avait lancé la stratégie de provocation aujourd'hui toujours de mise avec son digne successeur Netanyahu.. Le lendemain même de cette «visite» éhontée, la police israélienne tirait sur des manifestants au niveau de l'esplanade, tuant cinq Palestiniens sur place et deux autres dans la ville. Le 30 septembre, la mort filmée en direct de Mohammad al-Dourra, 12 ans, tué dans les bras de son père, deviendra le symbole de l' ́ ́intifada Al-Aqsa ́ ́, du nom de la principale mosquée située sur l'esplanade. Beaucoup plus meurtrière que la précédente, avec quelque 4700 morts à plus de 80% Palestiniens en près de cinq ans, elle aura été marquée par de sanglants attentats-suicides en Israël et des attaques armées contre des militaires ou des colons en territoires occupés. Plus de 2000 maisons palestiniennes sont dynamitées par l'armée d'occupation. Exactement comme elle le fait depuis plusieurs mois, sous les ordres directs de Benyamin Netanyahu qui alterne les professions de foi et les coups de poignards destinés à anéantir la résistance de la jeunesse palestinienne, dramatiquement désespérée, faute de soutien et de réconfort arabe. Mais certains pays arabes ont d'autres soucis, comme par exemple au Yémen et en Syrie.