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Révision de la Constitution : la pomme de discorde
Alors que le projet se proposait de sceller le consensus
Publié dans Liberté le 22 - 11 - 2014

Alors que les partis proches du pouvoir sont convaincus de l'opportunité du projet, une bonne partie de l'opposition estime qu'il est déjà dépassé. Revue des positions.
Amar Saâdani, président du FLN, et Amara Benyounès, président du MPA.©Newpress
Longtemps ressassé comme la solution à la crise, le projet de la nouvelle Constitution a-t-il été abandonné depuis la fin des consultations menées par le chef de cabinet de la Présidence, Ahmed Ouyahia ? La fin des pourparlers et la remise du "brouillon" au chef de l'Etat n'ont pas été suivies, depuis, d'acte concret.
Ouyahia avait remis la synthèse des consultations avec quelques partis politiques, certains syndicats et des associations de la société civile à Bouteflika, mais depuis 3 mois, rien n'a filtré sur le projet. Cependant, les partis du cercle présidentiel, à l'instar de Taj d'Amar Ghoul, du FLN d'Amar Saâdani et du MPA d'Amara Benyounès, remettent sur le tapis le projet en distillant quelques "informations" sur le sujet.
Ainsi, pour eux, relancer ce projet est une manière de mettre un peu de mouvement dans les institutions qui subissent de plein fouet la cadence amoindrie de l'institution présidentielle.
Amar Ghoul confirme que le projet est maintenu. "Il est maintenu et le Président se penche dessus", nous a déclaré le chef de Taj. "Pour élaborer une Constitution qui réponde aux aspirations des Algériens, il faut plus de convergence et de consensus", a ajouté le chef de Taj.
Même réaction chez son homologue du gouvernement, Amara Benyounès. Amar Saâdani du FLN est, pour sa part, catégorique sur la question. Mieux, il ose même quelques précisions, affirmant, notamment, que le projet passera "par voie référendaire".
Amar Ghoul, président de Taj. ©Newpress
Le difficile consensus
Lors des consultations, il faut rappeler que les partis de l'opposition, réunis alors sous la houlette de la CNLTD, avaient refusé de répondre à l'invitation d'Ouyahia. Le pouvoir avait alors lancé "son monologue", mais admet, néanmoins, que l'absence de l'opposition influera négativement sur le contenu ou, du moins, sur la procédure choisie pour élaborer une nouvelle loi fondamentale. "Au Taj, et ce depuis les consultations, nous estimons qu'il faut donner une chance à ceux qui n'ont pas participé aux discussions afin qu'ils puissent donner leur avis", a dit M. Ghoul, pour qui "la conférence nationale de consensus" à laquelle a appelé sa formation vise "à réunir le maximum de partis, d'acteurs politiques, de personnalités et de spécialistes" autour de la question. Cette conférence proposée par le Taj se veut aussi "une assise nationale" pour étudier "en profondeur" tous les axes de la future loi fondamentale.
C'est dans ce sens que l'actuel ministre des Transports "a lancé un appel à toute la classe politique", afin qu'elle saisisse cette opportunité "de participer aux consultations" et "construire ensemble une Constitutionnelle consensuelle". "Cette Constitution, telle que préconisée par le Taj, doit prendre en charge les préoccupations actuelles et à venir des Algériens". "Elle doit aussi, a-t-il ajouté, prendre en considération la situation dans le voisinage afin de tirer les enseignements nécessaires." Sur le contenu, les partis présidentiels assurent que la nouvelle Constitution sera une consécration de la démocratie. Amara Benyounès avait, lors du dernier conseil national de sa formation, indiqué, pour rappel, qu'aucun parti démocrate ne pourra faire l'impasse sur la future Constitution. "Elle est d'essence démocratique", avait-il assuré. Amar Saâdani avait plaidé en faveur de cette option démocratique depuis l'an écoulé. Il avait, pour rappel, appelé à la mise sur pied "d'un Etat civil".
Saâdani a jugé opportun d'endosser au FLN le rôle du fervent défenseur de la liberté de la presse, des droits de l'Homme... "Aucune orientation n'a été donnée pour orienter le contenu", a justifié Amar Ghoul, qui a salué, au passage, le travail fait par Ouyahia, en ajoutant que "le Président veut réellement une Constitution consensuelle". "Consensuelle", voilà donc un concept sur lequel les partis présidentiels s'attardent. Saâdani avait lancé, depuis quelques jours, des diatribes contre l'opposition. "Une Constitution élaborée sans opposition sera handicapée", avait-il lâché. Cet aveu peut confirmer le retard enregistré dans l'élaboration du projet.

Gagner du temps !
Les appels du pied à l'opposition afin qu'elle prenne part à l'élaboration de la future Constitution et apporter, ainsi, une caution politique au projet présidentiel sont restés sans écho. Non seulement elle a rejeté l'offre, mais elle veut aussi aller plus loin dans sa logique en refusant carrément d'inscrire son agenda dans celui du pouvoir. "Nous n'avons pas beaucoup de commentaires à faire sur ce projet", a indiqué Soufiane Djilali, chef de Jil Jadid. Même discours chez Abdelaziz Rahabi. "Ils veulent gagner du temps", selon lui, ajoutant que "le pouvoir a tellement menti qu'il est difficile de trouver quelqu'un pour le croire".
M. Djilali a estimé que maintenant que la CNLTD et l'Icso ont compris que l'article 88 est inapplicable du fait que le président du Conseil constitutionnel n'est qu'un "fonctionnaire" à qui on donne des ordres, l'opposition veut "honorer la fonction présidentielle", d'où, a-t-il ajouté, son appel au président Bouteflika d'organiser une présidentielle anticipée. "Nous ne voulons pas que le Président s'expose dans cet état aux étrangers notamment. Il doit appeler à une présidentielle anticipée qu'une commission indépendante va gérer", a indiqué le chef de Jil Jadid.
Le projet constitutionnel est "une danse à mille temps" qui ne vise qu'"à les maintenir au pouvoir". "Ce n'est pas tellement sérieux de leur part", a encore pursuivi M. Djilali.
Pour M. Rahabi, la crise en Algérie est le résultat de celle de l'institution présidentielle. "La crise de l'institution présidentielle a eu des effets néfastes sur les autres institutions", a-t-il dit, précisant que l'absence du chef de l'Etat a transformé la crise de cette institution en celle de tout un Etat. "La solution n'est pas la révision de la Constitution", a-t-il dit. "La solution réside dans le consensus" pour "mettre sur pied une Constitution démocratique". "Dans notre cas, il faut changer le système Bouteflika par un système démocratique", a dit M. Rahabi.
Il faut noter que des sources proches du cercle présidentiel ont informé que la future Constitution n'a pas encore tranché sur le poste de vice-président, ni sur la limitation des mandats, l'officialisation de tamazight... Il apparaît clairement que ces sujets importants sont laissés comme un attrape-nigaud pour tenter de convaincre l'opposition de participer à l'élaboration de la nouvelle Constitution.
Jusqu'ici, seuls les partis du pouvoir tentent d'animer un débat autour de la question, l'opposition regarde ailleurs...
M. M.


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