C'est ainsi qu'au Tchad, un triple attentat attribué à Boko Haram par le gouvernement tchadien a fait 41 morts et 48 blessés à Baga Sola, l'une des principales villes du lac Tchad. On croyait Boko Haram contraint à une retraite précipitée, au lendemain de la mise en place d'une force militaire d'intervention commune par les pays qui sont confrontés aux attaques terroristes de plus en plus barbares de ce mouvement. Il semble bien que non puisque qu'un double attentat-suicide a fait au moins neuf morts et 29 blessés hier matin dans la région de Mora, dans l'Extrême-Nord du Cameroun, en proie aux attaques des islamistes de diverses nationalités qui composent le groupe de Boko Haram, Ces deux attentats ont été commis simultanément, le premier par une première femme qui a tué neuf personnes dans un petit restaurant populaire qui vend du lait et des beignets, tandis que la seconde s'est fait exploser toute seule, sans faire de morts, selon les indications d'un responsable local. Les deux femmes kamikazes se sont fait exploser dans le village de Kangaleri, à une trentaine de kilomètres de Mora. Plusieurs blessés sont actuellement dans un état ́ ́très grave ́ ́, ajoutait la même source. Le 20 septembre dernier, au moins trois personnes, dont un policier, avaient été tuées et une blessée par un double attentat-suicide là encore dans les environs de la petite localité de Mora, selon des sources concordantes. Il s'agit des quatorzième et quinzième attentats-suicide enregistrés dans l'Extrême-Nord du Cameroun depuis juillet. Plus de 100 personnes ont péri dans ces attentats attribués à Boko Haram dont les revendications sont toujours tardives et parcimonieuses. Le Cameroun est engagé avec les pays du bassin du lac Tchad dans une opération militaire régionale contre Boko Haram dont les raids et attentats se sont étendus au-delà du nord-est du Nigeria, son fief historique, vers les pays limitrophes: Tchad, Niger et Cameroun. Non content de cibler le Cameroun et le Niger, Boko Haram s'attaque davantage au Tchad, coupable selon lui d'être l'instigateur de la coalition qui vise à l'exterminer dans les plus brefs délais comme l'a d'ailleurs indiqué récemment à la tribune des Nations Unies le chef de l'Etat nigérian. C'est ainsi qu'au Tchad, un triple attentat attribué à Boko Haram par le gouvernement tchadien a fait 41 morts et 48 blessés samedi à Baga Sola, l'une des principales villes du lac Tchad. selon une source sécuritaire et un responsable local. De puissantes explosions ont eu lieu samedi après-midi, sur le marché aux poissons de Baga Sola et à Kousseri, un quartier périphérique de la ville qui accueille de nombreux réfugiés. ́ ́Plusieurs kamikazes se sont fait exploser au milieu de la foule ́ ́, selon des sources humanitaires et sécuritaires. Baga Sola n'avait encore jamais été frappée par les terroristes de Boko Haram. Ce triple attentat commis par le groupe extrémiste nigérian ́ ́Boko Haram ́ ́ à Baga Sola, l'une des principales villes tchadiennes du lac Tchad, a fait 41 morts et 48 blessés, a ensuite déclaré le gouvernement tchadien dans un communiqué. ́ ́Le groupe terroriste Boko Haram a frappé à Baga Sola ́ ́, indique le texte qui actualise officiellement un bilan provisoire donné le soir même des attentats par une source sécuritaire faisait état de 37 morts et 52 blessés, dont plusieurs dans un état grave. Le gouvernement affirme que ́ ́la situation est sous contrôle ́ ́ et ́ ́invite la population à plus de vigilance ́ ́. Plusieurs dizaines de milliers de réfugiés nigérians et de déplacés tchadiens ont trouvé refuge dans cette ville, fuyant ces derniers mois les exactions de Boko Haram sur les îles du lac ou au Nigeria voisin, ce qui rend la situation d'autant plus complexe à gérer. La coalition qui doit compter à terme environ dix mille militaires et policiers manque de financements pour être vraiment opérationnelle. Et les islamistes de Boko Haram parviennent encore à s'infiltrer dans les villes, malgré un renforcement des mesures de sécurité et un appel constant des autorités à la vigilance de la population. Dans cette guerre d'usure, les islamistes, affiliés à l'Etat islamique (EI), ont perdu des territoires et des localités sous la pression des armées régionales. Mais depuis des mois, ils sont retranchés dans la forêt de Sambisa et les monts Mandara, au Nigeria, ainsi que sur les innombrables îles du lac Tchad. Boko Haram, dont l'insurrection a fait au moins 17.000 morts et plus de 2,5 millions de déplacés depuis 2009, est tenu pour responsable de la mort de 1.300 personnes depuis la prise de fonctions du nouveau président nigérian Muhammadu Buhari le 29 mai qui a fait du combat contre les islamistes sa priorité.