La décision d'amputer sur les salaires et autres primes de rendement (Iapp) des deux journées de grève observées par le Sete, Syndicat d'entreprise des travailleurs de l'éducation les 17 et 18 octobre passé, a provoqué l'ire des cadres syndicaux du Sete en décidant de passer à l'action. En effet, la ponction sur salaire est la goutte qui a fait déborder le vase, désormais le torchon brûle et la colère monte d'un cran dans les rangs des travailleurs de l'éducation en général et de leurs représentants en particulier, qui ne comprennent pas l'attitude du premier responsable de l'éducation, le seul responsable de la situation catastrophique qui prévaut au sein de la famille de l'éducation «malgré la légalité dans la procédure et la légitimité des revendications, reconnue par le D.E et le statut de droit constitutionnel de la grève, dont les journées de grève sont négociables, conformément à la loi du travail, la tutelle applique aveuglément les mesures coercitives et restrictives prises par le gouvernement», nous déclarent les cadres syndicaux du Sete réunis en conseil de wilaya extraordinaire le 24 novembre dernier. A cet effet, le conseil du Sete dénonce énergiquement les ponctions sur salaire et Iapp effectuées par la tutelle, tout en rappelant à la même tutelle que le dernier des 16 000 travailleurs de l'éducation, la D.E lui doit un rappel de moins d'une année entre paiement des salaires, rappel d'échelons, Iapp, prime de scolarité... Par ailleurs, afin de mettre un terme à l'arbitraire, le conseil de wilaya du Sete appelle les membres des sections syndicales ainsi que tous les délégués des établissements scolaires, à répondre massivement à l'occupation de la direction de l'éducation les 5 et 6 décembre prochain de 8 heures du matin jusqu'à 16 heures, comme première action et de se préparer à une journée de grève, suivie d'une grande marche le mardi 14 décembre 2004 pour exiger l'annulation pure et simple de toute ponction effectuée, l'accord des crédits et la régularisation de toutes les situations financières tout en menaçant, faute de non-satisfaction de ses revendications, le boycott de la reprise des cours du deuxième trimestre. En outre, le Sete dans la même déclaration, appelle les travailleurs en général et les adhérents en particulier, à plus de vigilance afin de capitaliser les mesures d'Ouyahia pour renforcer ces rangs.