Le ministre de l'Industrie et des Mines «Cette phase requiert d'agir de manière diligente et avec diligence pour mettre l'entreprise dans les conditions qui lui permettent de transformer les ressources dégagées en croissance spontanée et auto-entretenue, donc de meilleure qualité. Pour cela, le niveau de croissance doit être suffisant pour assurer un développement endogène.» Une allocution particulièrement remarquée que celle du ministre de l'Industrie et des Mines, à l'occasion de la réunion de la tripartite. De nombreux éclairages y sont proposés, mais aussi des mises au point, s'agissant de la reprise de la totalité du capital du complexe sidérurgique d'El Hadjar. A plus forte raison lorsque Abdessalem Bouchouareb soutient que les négociations avec l'ancien partenaire étranger ont abouti sans que l'Algérie ne débourse le moindre sou. Mieux, son argumentaire fera la part belle aux choix stratégiques que le Groupe IMétal est invité à concrétiser en conformité avec l'ambition industrielle étatique «qui consacre comme structurante la construction d'une filière sidérurgique et métallurgique forte et capable de satisfaire la demande locale et d'envisager l'export. L'Etat fixe le cap et nos partenaires y adhèrent: voilà notre vocation de stratège et à l'entreprise de saisir les opportunités.» Profitant de la présence du directeur général du Bureau international du travail pour l'honneur qu'il nous fait et qu'il a déjà rencontré à Genève en novembre 2014 à l'occasion du dépôt du Pacte national économique et social de croissance, il mettra l'accent sur le 3e rapport d'étape élaboré par le Comité de suivi de l'application du pacte tout en s'en tenant à l'essentiel: la valorisation de la production nationale; l'amélioration du climat des affaires et l'encouragement de l'investissement productif. Le ministre de l'Industrie et des Mines n'oubliera pas pour autant de faire référence à la conjoncture internationale et l'effet induit sur la politique macroéconomique et de se féliciter du rôle joué par les partenaires sociaux qui peuvent se targuer d'être «les piliers de la réussite de notre politique de développement économique et social. La tripartite est, de ce point de vue, un espace efficace de régulation du dialogue social dans notre pays». Un dialogue qui s'avère des plus tangibles, à un moment où, estime la même source, l'économie algérienne est engagée dans sa phase décisive: «Je dirais même qu'elle est à la croisée des chemins. Cette phase requiert d'agir de manière diligente et avec diligence pour mettre l'entreprise dans les conditions qui lui permettent de transformer les ressources dégagées en croissance spontanée et auto-entretenue, donc de meilleure qualité. Pour cela, le niveau de croissance doit être suffisant pour assurer un développement endogène.» Il va sans dire que pour le ministre en charge de l'Industrie et des Mines, la diversification de notre économie, l'amélioration constante du niveau de la qualité de notre croissance et la création d'emplois économiques viables se doivent d'être appréhendées comme «une cause nationale» irriguée par toutes les forces vives du pays.: «Une cause nationale» soutenue désormais par une nouvelle ambition industrielle et technologique pour l'Algérie.» Abdessalem Bouchouareb dira, en substance, que le gouvernement a pris ses responsabilités sur le plan des réformes économiques: «Durant l'année 2015 nous nous sommes attelés à mettre en place les leviers qui feront notre croissance future. Les lois de finances 2015 - initiale et complémentaire - conjuguées aux avancées réelles sur le Code des marchés publics; les nouvelles dispositions au titre du projet de loi portant Code de procédures pénales; le nouveau Code des investissements; la loi sur la normalisation et bientôt sur la PME; montrent la voie et offre un cadre approprié qui permet non seulement d'ériger une véritable riposte aux difficultés que traverse l'économie nationale, mais également de consacrer les choix stratégiques pour le développement futur.» La renationalisation n'empêche pas pour autant des mesures incitatives à même de permettre aux entreprises de différentes dimensions d'apporter leur pierre à l'édifice économique. Qu'elles soient douanières, fiscales, de souplesse et de facilitation dans l'accomplissement des transactions économiques ou d'orientation de l'investissement conforme à nos choix économiques et priorités stratégiques, ces mesures, si elles arrivaient à être pleinement concrétisées, pourraient permettre au pays d'opérer une rupture avec les approximations castratrices et ne manqueront pas d'impulser une dynamique certaine.