La cellule de communication de la Gendarmerie nationale relevant de la compagnie d'El-Harrach, a animé, hier au niveau de son siège, un point de presse à travers lequel deux affaires ont été déballées. La première est relative au détournement de deniers publics au niveau de l'APC de Sidi Moussa. A ce sujet, le commandant de cette compagnie, M.Diaf Ahmed, a expliqué que 17 personnes à savoir deux ex-P/APC, le secrétaire général, le chef de service de l'urbanisme, le chef du service technique, le contrôleur de la wilaya et des entrepreneurs, ont été inculpées dans des affaires d'escroquerie, détournement d'argent, faux et usage de faux, falsification de documents financiers et abus de confiance. Ces derniers ont été présentés, hier, devant le procureur de la République près le tribunal de Larbaâ. Ces pratiques frauduleuses qui s'étalent sur une période allant de 1999 à 2003, nous explique le conférencier, ont induit au détournement de 2,711 milliards de centimes. M.Diaf précise toutefois, que l'enquête relative à cette affaire est toujours en cours, et que cette somme est susceptible d'être plus conséquente. En fait, nous dira l'interlocuteur, l'enquête a pris forme à partir de rumeurs fort persistantes. «Après avoir déposé un rapport auprès du procureur du tribunal de Larbaâ relatif à ces rumeurs de détournement et après avoir eu son aval, on a ouvert une enquête qui a mené à l'arrestation de 17 personnes» nous dira-t-il. La complicité de plusieurs acteurs a fait perdurer cette escroquerie. «Afin d'effacer les traces de ces pratiques, les escrocs ont tenté d'incendier les archives de l'APC, mais en vain», ajoute-t-il. Quant à la deuxième affaire abordée par le commandant, elle est relative aux conclusions des investigations sur un homicide volontaire. En effet, le 20 novembre dernier, les services de la gendarmerie de cette localité ont été saisis, à la suite de la découverte d'un cabas contenant le corps d'un enfant de trois ans, dans la décharge d'Oued Smar. Après avoir remonté le fil, les agents ont découvert en un temps record, en l'occurrence le 23 novembre dernier, les criminels. Il s'agit des parents de l'enfant. Le père dont l'âge ne dépasse pas la quarantaine, a violemment frappé son fils jusqu'à la mort pour lui avoir réclamé du lait et ce, sous le regard complice de sa femme. Ce dernier après s'être débarrassé du «fardeau» près d'une décharge de la cité des 917 logements d'Ouled Ferah, commune des Eucalyptus, a monté un scénario quant à la disparition de son fils. Il a même évoqué la possibilité d'un kidnapping au sein de la polyclinique de cette localité. La mise en scène a été déjouée et le criminel a été placé sous mandat de dépôt alors que la complice, la mère de la victime, est mise en liberté provisoire pour pouvoir s'occuper de son bébé en attendant le jugement final.