Depuis la nuit des temps, un phénomène étrange est constaté à Bouira. Chaque jour que Dieu fait, des aliénés mentaux arpentent les diverses artères. Ces malades ne sont pas originaires de Bouira. La plupart d'entre eux sont, selon des indiscrétions, déposés par des transporteurs à l'entrée de la ville. Cette situation n'est peut-être pas propre à Bouira, mais elle suscite l'inquiétude. Il y a moins de deux années, tout le monde se rappelle l'aventure d'une mère de famille enceinte qui a frôlé la mort à la suite d'une agression à l'entrée du marché de la gare par un fou prénommé «Nasser». Actuellement, ce sont deux femmes schizophrènes qui défient la chronique. Ces malades, à longueur de journée, prononcent des obscénités et agressent les jeunes filles en les traitant de tous les noms à leur passage. Récemment, les services de police ont ramassé la plus jeune des deux pour l'interner dans un asile. Les pouvoirs publics chargés de l'ordre public et de la quiétude des citoyens se doivent de réagir en prenant les mesures adéquates pour mettre un terme à ce phénomène. Il ne faut pas attendre l'irréparable pour agir. Quant aux inconscients qui déposent ces personnes fragilisées, ils sont responsables devant Dieu et les hommes. S'agissant toujours de la quiétude des citoyens, un autre phénomène est perceptible sans que personne bouge le petit doigt. A la sortie des classes, les entrées des lycées sont encombrées par des énergumènes qui viennent accoster les lycéennes. La responsabilité de tout un chacun est engagée. Les personnels des établissements à eux seuls ne peuvent remédier à pareille situation. Plusieurs enseignants ont échappé à un lynchage quand ils ont osé réagir. Le respect, entre élèves et enseignants, condition essentielle pour une bonne marche de la scolarité, est bafoué par la présence de ces «incivilisés» qui abusent d'un langage indécent, aidés en cela par la consommation de stupéfiants. Le comble dans cette histoire reste la passivité de certains parents qui parfois, mettent de très luxueuses voitures à la disposition de «leurs hommes». Les services de police, qui ont mis en place une brigade des moeurs peuvent mener une campagne pour éradiquer ces comportements qui nuisent à des adolescents fragiles. Le débat du jour est à la cause féminine. Le respect de la femme passe par la sanction de ces énergumènes qui se croient au-dessus de tout parce qu'ils ont l'argent.