Amar Saâdani est en pleine offensive «On ira vers une nouvelle Constitution fondatrice d'un nouvel Etat à l'image de multiples changements opérés sur le plan sécuritaire», a-t-il indiqué. Le FLN lancera son initiative politique nationale pour le progrès dans la cohésion et la stabilité destinées au soutien sans réserve au programme du président Bouteflika «durant les semaines à venir», a annoncé, hier, Amar Saâdani lors de l'ouverture des travaux de la réunion de son bureau politique. «Cette initiative est venue pour amorcer la nouvelle étape après les dernières décisions du président Bouteflika, la levée de l'état d'urgence et la sortie de la transition interminable», croit-il savoir. «On ira vers une nouvelle Constitution fondatrice d'un nouvel Etat à l'image de multiples changements opérés sur le plan sécuritaire», a-t-il indiqué. «Après le Xe congrès, la désignation de la composante du bureau politique et la tenue des réunions des élus de l'Ouest et de l'Est, le FLN compte organiser la réunion des élus du centre du pays la semaine prochaine et lancer les préparatifs en prévision du lancement de son initiative», a-t-il expliqué. Dans ce contexte, Saâdani a fait savoir que «son nouveau front sera doté d'un siège dont l'adresse sera communiquée ultérieurement. Il sera également doté d'une direction qui sera constituée des représentants des partis, d'organisations de la société civile et de personnalités», a-t-il indiqué. Sans les citer, Amar Saâdani affirme que «plusieurs formations politiques ont donné leur accord de principe pour prendre part à cette initiative». «Des copies de l'exposé de ladite initiative auxquelles seront jointes des documents d'adhésion, seront envoyées à l'ensemble des partis politiques», a-t-il dit. «La liste des partis et parties adhérant à cette initiative sera rendue publique une fois que les signatures seront récoltées», a-t-il ajouté. Un débat national grandiose autour de son initiative est attendu par Saâdani. D'après le patron du FLN, «il est attendu que chaque parti donne sa vision sur la question de l'instauration d'un Etat civil proposé par le FLN». Il s'agit, pour le secrétaire général du FLN de dépasser l'étape actuelle qualifiée de périlleuse et marquée par une situation économique et sécuritaire difficiles. L'initiative vise, justifie-t-il, «à réaliser un consensus autour de la question sécuritaire et de la sortie de crise économique induite par la chute brutale des cours des hydrocarbures». Selon Saâdani, parmi les objectifs assignés à l'initiative figurent notamment la construction d'un front intérieur contre les dangers qui guettent le pays, la «civilisation» du pouvoir, la moralisation de la vie politique et faire participer la société civile au débat. Il a estimé que «certains voulaient opposer l'initiative du FLN à celle du RND». Toutefois, poursuit-il, «l'initiative du FLN est plus large que celle proposée par le RND d'Ahmed Ouyahia». Il a expliqué que «l'alliance présidentielle» telle que proposée par «son allié Ahmed Ouyahia ne convenait pas au FLN». A propos de la divergence exprimée par Ahmed Ouyahia par rapport au mode du front du FLN, il a indiqué que «Ahmed Ouyahia aura toujours la latitude de proposer le mode qu'il estime adéquat dans le cadre de l'initiative politique nationale». Saâdani qui fait table rase des initiatives des autres partis politiques dira que «le FFS a bloqué son initiative sur la conférence sur le consensus national, par lui-même». Sur un autre registre Saâdani critique vertement l'opposition. Il a souligné que «les partis de l'opposition ne peuvent pas occuper le devant de la scène politique ni se proposer comme alternative politique, car ils n'ont aucun programme ni initiatives politiques». En réaction à la fouille infligée au ministre de la Communication à l'aéroport d'Orly et la molle réaction de Paris, Saâdani s'est contenté de dire que «la demande de la repentance officielle de la France pour les crimes de la colonisation reste de mise». A propos de la volonté de sa formation de retrouver sa suprématie à la chambre haute du Parlement lors du renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation, prévu en décembre prochain, il a soutenu que «le FLN veut remporter ces élections pour garder sa place de première force politique».