Cette opération qui était un véritable casse-tête pour le président de l'APN est enfin achevée Sur les 12 commissions permanentes, le FLN compte à son actif huit commissions. Son partenaire, le RND en préside trois et les indépendants détiennent une commission. Fin de la récréation pour les députés. Ces derniers devront retrousser les manches pour accélérer l'examen des projets de lois. En raison du renouvellement des structures de l'APN, les députés sont restés en chômage technique pendant plus d'un mois. Cette opération qui était un véritable casse-tête pour le président de l'APN est enfin achevée. Hier, une séance plénière a été consacrée à l'installation des vice-présidents de l'APN et des commissions permanentes. La plénière a été marquée par l'absence des partis de l'opposition qui ont boycotté en guise de contestation de leur marginalisation. Les deux partis majoritaires FLN et RND sont les seuls à se partager le gâteau. Le vieux parti détient cinq sièges au sein du bureau de l'APN contre trois pour le RND et un siège pour les indépendants. Ce n'est pas tout. Sur les 12 commissions permanentes, le FLN compte à son actif huit commissions. Son partenaire, le RND en préside trois et les indépendants détiennent une commission. Ce partage des postes n'a pas été du goût de l'opposition. Le député Lakhdar Benkhelaf, du parti de la justice et du développement (PJD) a dénoncé hier la mainmise des partis de la coalition sur les instances de l'APN. «Nous avons demandé à reprendre nos sièges, mais le président de l'assemblée a refusé en bafouant ainsi le règlement intérieur de l'institution», a-t-il déploré en accusant la coalition d'interdire à l'opposition de jouer son rôle au sein de l'institution parlementaire pour la consécration de la démocratie participative. «Ils rejettent toutes nos initiatives et nos amendements», se plaint notre interlocuteur. Le représentant du parti de Djaballah a fait savoir que 1200 questions orales ont été déposées au sein du bureau de l'APN sans qu'il y ait de réponse. Le groupe de l'Alliance de l'Algérie verte a également dénoncé la violation du règlement intérieur. Dans un communiqué rendu public hier, l'AVV précise que l'Assemblée populaire nationale procède pour la deuxième fois consécutive à la violation du règlement intérieur en refusant d'appeler les chefs des groupes parlementaires à une réunion pour se mettre d'accord sur la répartition des postes. Ces derniers imputent la responsabilité directement au président Larbi Ould Khelifa qui n'a pas respecté le règlement. Les partis islamistes ne sont pas les seuls à avoir boycotté cette séance. Le Parti des travailleurs et le Front des forces socialistes ont également pris la même position en se considérant non concernés par cette procédure. Devant cet état de fait, le débat sur le projet de loi de finances 2016 promet d'être houleux. L'opposition ne va pas ménager la coalition en lui tirant dessus. Ces derniers dénoncent d'ores et déjà le dépassement des délais constitutionnels pour l'examen du projet en question. «Normalement, dans la Constitution, nous avons un délai de 75 jours pour l'examen du projet de loi de finances, mais le Parlement ne tient plus acte de ces délais», a estimé Benkhelaf qui juge que le projet sera bâclé pour être dans les délais. Effectivement, le projet devra être remis au gouvernement au plus tard mi- décembre pour qu'il soit validé par le chef de l'Etat. Les deux chambres du Parlement n'ont qu'un mois pour analyser ce projet et l'adopter. Ce qui est vraiment trop court.