Des députés ont des ambitions pour occuper un poste au sein du bureau ou dans les commissions. En l'absence d'une réglementation élaborée par les partis fixant, au préalable, les modalités d'accession à la responsabilité, les députés se retrouvent souvent dans l'embarras. Si l'occupation de postes au bureau de l'APN ou au sein des commissions a été jusque-là réservée à la majorité parlementaire, composée du duo FLN-RND, suivi des indépendants, l'opposition s'est mise depuis l'année dernière à réclamer son droit d'y siéger. « Nous avons organisé des élections le 12 septembre dernier et élu nos représentants au sein des instances de l'APN », a indiqué Seddik Chihab, porte-parole du RND et député. Les quelque soixante députés du parti d'Ahmed Ouyahia ont opté pour Salah Dekhili, Dibi Mohamed Laïd et Nawel Belayad, pour occuper les postes de vice-président au bureau de l'APN. Les trois présidents de commission et les rapporteurs ont été également choisis à l'issue de cette opération. Cette dernière s'est déroulée sans remous, car le parti a décidé, depuis le début de ce mandat, de donner la chance à tous les députés. Le FLN a pris par contre beaucoup de temps pour statuer sur cette question. Ce qui a suscité l'impatience de certains députés. « La direction du parti a décidé d'opter pour l'élection des députés qui siégeront dans les instances de l'APN. La clôture de l'opération de dépôt de candidature aura lieu le 30 septembre et le vote se déroulera le 1er octobre », affirment des députés. L'autre décision prise à ce sujet concerne les vice-présidents. « Par le passé, les vice-présidents étaient désignés par la direction. Pour cette année, cette opération sera soumise au vote. » Les députés du FLN se sont réjouis de ces décisions prises par le SG du parti. « Nous sommes très satisfaits du choix du vote. Ainsi, nous éviterons les dépassements et l'opération se déroulera dans la transparence », ont-ils ajouté. Le PT boycotte, l'AAV hésite Le Parti des travailleurs (PT) de Louisa Hanoune et le parti Al Adala de Djabellah n'ont pas changé de position vis-à-vis de cette opération. « Nous avons décidé de ne pas prendre part à la gestion des instances de l'APN depuis le début de cette mandature », a résumé Benkhellaf. « Non, nous n'allons pas participer. Il n'y a aucune raison qui pousserait le PT à changer de position vis-à-vis de cette opération », a indiqué Ramdane Tazibt, député du PT. L'Alliance de l'Algérie verte (AAV) n'a pas également tranché. « Nous n'avons pas encore pris de décision. Les trois partis vont se réunir après l'Aïd pour discuter de cette question », a indiqué Nouamen Laouar, député de l'AAV. Au début de la mandature en cours, cette alliance avait décidé de boycotter les instances de l'APN. Elle avait ensuite changé de position au courant de la deuxième année, en optant pour une participation au sein des instances. La position n'avait pas plu à la majorité parlementaire qui s'est référée au règlement intérieur de l'APN, pour lui barrer la route. « Il faut bien étudier la situation pour éviter de tomber dans le scénario de l'année dernière. Il s'agit de s'assurer que les partis appliquent la réglementation en vigueur et la respectent. Et de savoir surtout s'ils acceptent les partis de l'opposition parmi eux », a-t-il expliqué.