Un véritable joyau architectural Sa mise en service met fin définitivement aux pérégrinations de plus de 100 correspondants de presse exerçant dans la wilaya. Hamid Grine, ministre de la Communication et El Hadi Ould Ali, ministre de la Jeunesse et des Sports étaient à Tizi Ouzou jeudi dernier où le premier a procédé à l'inauguration officielle de la nouvelle Maison de la presse. Cette dernière est un véritable joyau architectural. Sa mise en service met fin définitivement aux pérégrinations de plus de 100 correspondants de presse exerçant à Tizi Ouzou. La majorité de ces derniers était d'ailleurs aux anges tout au long de la journée de jeudi dernier. Chercher un endroit où pouvoir rédiger ses articles et où rencontrer des personnalités à interviewer est désormais inscrit dans le registre du passé. En plus des deux fortes délégations officielles, il y avait également une présence massive des autorités locales dont Brahim Merad, wali de Tizi Ouzou, Ouhab Aït Menguellet, le maire RCD de la commune de Tizi Ouzou ainsi que des députés, des élus locaux mais aussi presque tous les journalistes et correspondants locaux ainsi que le directeur de publication du seul journal régional, la Dépêche de Kabylie. C'est sous des airs festifs et de joie que la cérémonie d'inauguration de la nouvelle Maison de la presse portant le nom du journaliste et réalisateur Malik Aït Aoudia s'est déroulée. La cérémonie a été, bien entendu, marquée par la présence des membres de la famille du regretté Malik Aït Aoudia ainsi que de ses collaborateurs, notamment dans la réalisation de ses documentaires. La Maison de la presse de Tizi Ouzou est dotée de deux étages, de 40 bureaux, d'une salle de conférence et d'un parking sous-terrain. Elle est située sur la route de Boukhalfa, en face des lycées El Khansa et Amirouche. Après avoir visité la Maison de la presse, les délégations ministérielles, en compagnie de plus de 100 journalistes, se sont dirigées vers le siège de la wilaya de Tizi Ouzou où Hamid Grine a animé une conférence de presse à bâtons rompus ayant duré plus d'une heure et demie. Une occasion pour le ministre de rebondir sur une infinité de questions ayant fait l'actualité ces dernières semaines, à commencer par l'affaire de l'aéroport d'Orly. Hamid Grine a déclaré à ce sujet qu'il a officiellement reçu des excuses de la part du ministère de l'Intérieur français. Ce qui fait que, selon lui, cet incident diplomatique est définitivement clos. Concernant le choix du nom de Malik Aït Aoudia pour la baptisation de la Maison de la presse de Tizi Ouzou, Hamid Grine a brièvement rappelé le riche parcours de ce journaliste qui justifie amplement qu'une telle infrastructure porte désormais son nom. Ceci n'exclut pas toutefois qu'il y aura des occasions pour baptiser d'autres maisons de la presse ou d'autres infrastructures au nom d'autres journalistes nous ayant quittés, a rassuré le ministre. Ce dernier a affirmé d'ailleurs que les journalistes originaires de Tizi Ouzou décédés ou assassinés appartiennent à toute l'Algérie. De ce fait, leur nom peut être porté par des Maisons de la presse d'autres régions du pays. Il y a lieu de souligner que Hamid Grine s'est adressé aux journalistes de Tizi Ouzou dans une posture décontractée et beaucoup plus en tant qu'ancien jouraliste qu'en tant que ministre. Dans ce sillage, Hamid Grine a conseillé aux journalistes de se focaliser sur la défense de leurs intérêts socioprofessionnels au lieu de disperser leur énergie dans des luttes qui relèvent plus de la politique qu'autre chose. L'invité de Tizi Ouzou a aussi insisté sur le fait que la seule réponse que peut apporter un journaliste face aux contraintes qu'il rencontre dans l'exercice de son métier, c'est le professionnalisme. Il a en outre salué le fait qu'actuellement, on retrouve beaucoup moins d'insultes et de diffamations dans la presse algérienne contrairement à il y a quelque temps. Ce qui augure, selon le même responsable, d'une professionnalisation progressive de notre presse. D'ailleurs, Hamid Grine a déclaré que l'une de ses priorités en tant que ministre de la Communication et l'un des plus grands chantiers de son département consiste en l'instauration des règles d'éthique et de déontologie dans les milieux de la presse algérienne. Abondant dans un autre sens, le ministre de la Communication est revenu sur le sujet des chaînes de télévisions privées. Il a affirmé que, concernant la chaîne de télévision privée, El Watan TV, le dossier de cette dernière est clos. Et d'ajouter dans le même sillage que de nouvelles mesures relatives à l'activité des chaînes de télévisions privées seront prises prochainement par son département. Les mesures en question seront rendues publiques dès qu'elles seront finalisées. Il a profité d'ailleurs de cette occasion pour rappeler que sur les 43 chaînes de télévision émettant en ce moment, seules cinq sont dotées d'accréditations en Algérie. «Nous n'hésiterons pas à fermer toute chaîne de télévision qui oserait porter atteinte aux symboles de l'Etat», a martelé Hamid Grine. Ce dernier a souligné en outre qu'à ce jour, 3900 cartes de presse ont été délivrées par son département, alors que le nombre total de journalistes recensés jusque-là était de 4500.