Le théâtre régional Kateb-Yacine de Tizi Ouzou Hamid Grine, ministre de la Communication, et Ould Ali El Hadi, celui de la Jeunesse et des Sports, étaient présents à la cérémonie de clôture. La 14e édition du Festival national culturel du film amazigh a pris fin ce jeudi dans une ambiance très chaleureuse au théâtre régional Kateb Yacine de la ville de Tizi Ouzou. La remise de L'Olivier d'or a été rehaussée par la présence à la cérémonie des deux ministres de l'information Hamid Grine et de la Jeunesse Ould Ali El Hadi à la cérémonie hautement festive qui s'est déroulée dans une salle archicomble. Au chapitre des prix, le jury de cette 14e édition a choisi de décerner L'Olivier d'or dans la catégorie du long métrage au film «Justice Rendue» du réalisateur Ali Regane. Pour sa part, la catégorie des courts métrages a vu le prix revenir au film «Chaâbanou, un quotidien sans commentaire» du réalisateur Mourad Bouamrane. «Cheikh El Hasnaoui, de la Maison-Blanche à l'océan bleu» est le documentaire réalisé par Abderazak Larbi Cherif qui a recueilli l'assentiment du jury dans sa catégorie alors que le film d'animation «Innocence» a été choisi pour l'Olivier d'or. Le film a été réalisé par je jeune Ifaz Matoub. Toujours au sujet des consécrations, le choix du jury est tombé sur Chérif Azrou et Soraya Aït Abderrahmane qui ont été primés dans la section meilleure interprétation. Le comédien Chérif Azrou a été primé pour rappel pour son rôle dans le film «Le chant des cigales» réalisé par Ali Berkenou alors que Soraya Aït Abderrahmane a été primée pour son rôle dans le film le «Solitaire» du réalisateur Guennif Djamel. Enfin, le Prix du meilleur scénario a été attribué à Malika Bouhadef. A noter que cette 14e édition a vu 23 films concourir dans toutes les catégories pour décrocher L'Olivier d'or. Dans son allocution, le commissaire du festival Farid Mahiout a insisté sur la nécessité d'aller vers plus de professionnalisme et l'importance de ce festival dans le développement du film amazigh en général. Enfin, beaucoup de spécialistes estiment que les efforts consentis par l'Etat pour le développement du cinéma en langue amazighe ne sauraient bénéficier à la culture amazighe au niveau national sans la participation des cinéastes amazighs des pays nord-africains. L'absence des frères marocains surtout est fortement ressentie d'autant plus que beaucoup de cinéastes présents au théâtre régional Kateb Yacine sont régulièrement invités au festival d'Agadir au Maroc. Un manque à gagner pour le Fncfa dans ses prochaines éditions. Sophonisbe présentée à Constantine 2015 Une reine au coeur des discordes La pièce Sophonisbe présentée mercredi en avant-première à Constantine est, selon son metteur en scène Slimane Habes, un spectacle chorégraphique mettant en évidence l'histoire d'une reine qui fut au coeur de conflits et de discordes à Cirta. Cette nouvelle fresque historique montée par le Théâtre national algérien (TNA), d'une durée de 60 minutes, aborde, au moyen d'un spectacle de danses et de gestuelle corporelle, un pan important de l'histoire de la Numidie, les intrigues historiques nées de la passion entre Massinissa et Sophonisbe, pose des interrogations face à plusieurs faits historiques et tente de leur trouver des réponses. L'oeuvre raconte également, à travers le langage du corps, l'histoire de Sophonisbe, cette femme célèbre par sa beauté qui épousa Syphax, roi de Numidie sur ordre de son père afin de sceller une alliance entre Carthaginois et Numides. Elle fut auparavant fiancée à Massinissa, autre roi numide rival de Syphax avant qu'il ne devienne l'allié de Rome. A la suite de la défaite de Syphax face aux armées romaines, puis la prise de Cirta par Massinissa, elle retrouva ce dernier qui l'épousa. Mais le général Romain Scipion l'Africain désapprouva cette union, craignant que Massinissa ne se détourne de l'alliance romaine au profit de Carthage. Alors qu'elle devait finalement être emmenée à Rome, Sophonisbe s'empoisonne, préférant mourir plutôt que de tomber aux mains de ses ennemis. A travers des danses qui ont nécessité une préparation corporelle subtile, mettant en jeu l'émotion et l'imaginaire, les danseurs ont réussi à se distinguer par leur spontanéité, leur agilité, communiquant tantôt la vie, l'amour et la joie, tantôt la mort, la haine et le chagrin. De temps à autre, un narrateur (Billel Yakoub) entrecoupe le ballet et intervient pour raconter des faits historiques en arabe classique, accompagné d'une musique signée Abdelkader Sofi. Le metteur en scène a précisé, après le spectacle, que cette fresque où les danseurs sont en fait des interprètes, voulait présenter «une vision moderne de l'histoire que l'on retrouve dans les livres et les romans historiques». Il a également loué la performance et la qualité de l'interprétation des comédiens dont la moyenne d'âge n'excède pas les 19 ans.