Le quartier où a eu lieu l'enlèvement «J'ai vécu des drames dans ma vie, rien n'a pu me détruire, ni la maladie ni les autres soucis... mais la disparition de Amine m'a abattue...» La tragédie se poursuit et la famille du petit Amine Yarichène disparu depuis mercredi dernier vit le pire cauchemar de sa vie. Ses proches sont sous le choc. En particulier sa grand-mère qui est noyée dans la tristesse. L'enfer des rumeurs approfondit leur douleur. Hier, au domicile des parents de cet enfant disparu, une dizaine de personnes se sont rassemblées. «J'ai vécu des drames dans ma vie mais rien n'a pu me détruire, ni la maladie ni les autres soucis... mais la disparition de Amine m'a abattue», a témoigné hier au domicile familial, sis cité du 11-Décembre, à Dély Ibrahim, la grand-mère de Amine à L'Expression en ajoutant avec tristesse: «Je viens de vivre l'événement le plus douloureux, terrible, déstabilisant de toute ma vie.» La grand-mère s'occupe du petit Amine depuis sa naissance. Elle le connaît et le chérit plus que tout le monde. «Il pleuvait ce jour-là. La directrice de l'école qui devait l'attendre n'est pas venue. Les policiers qui surveillaient habituellement les lieux n'étaient pas présents non plus», a regretté sa grand-mère en relatant ce qui s'est passé en cette maudite journée. Sur place, la peur, l'angoisse et surtout la colère régnaient. «Mon enfant est beau, intelligent et super doué», souligne encore une fois, cette dame, les larmes aux yeux. «Ma foi est grande, je prie Dieu le Tout-Puissant jour et nuit pour que Amine revienne dans mes bras», a-t-elle ajouté en appelant les Algériens à prier pour Amine. Un voisin nous a indiqué que depuis sa disparition, c'est la panique au quartier. «C'est tout le monde qui le cherche. Les gendarmes n'ont laissé aucune piste sans l'investir... Il est sorti vers 7h45 pour aller à l'école qui se trouve à une petite minute de la maison. Peu de temps après, sa grand-mère a trouvé le cartable de Amine pas loin de la maison mais aucun signe du petit», ajoute le même voisin. La famille de Amine a alerté la Gendarmerie nationale qui a commencé ses investigations. Pour l'instant, toutes les pistes sont suivies, d'autant plus que les enquêteurs ignorent toujours les circonstances de sa disparition, nous fait savoir la même source. «Jusqu'à présent, nous n'avons aucune nouvelle. Hier, les enquêteurs ont commencé a convoquer les proches, voisins et même les parents... Aucune piste n'est à écarter», témoigne le même voisin. Dans leur domicile familial au quartier du 11-Décembre de Dély Ibrahim sur les hauteurs d'Alger, c'est l'angoisse et surtout la peur qui planent. La famille, les proches et les voisins sont désemparés. Par ailleurs, le petit Amine est aujourd'hui recherché par les éléments des services de sécurité qui se sont déployés depuis mercredi matin dans le quartier du 11-Décembre pour mener leur enquête. A présent, il n'existe aucune piste ni trace pour faire avancer l'enquête. La Gendarmerie nationale qui a pris l'enquête de cette mystérieuse et douloureuse disparition, n'a pour le moment pas pu obtenir des résultats. D'ailleurs, les enquêteurs évitent de communiquer dans ce genre d'affaires sensibles. Un officier supérieur, nous a indiqué que d'importants moyens ont été déployés pour retrouver le petit Amine sain et sauf. Des hélicoptères et des chiens renifleurs sont utilisés par les services de sécurité pour traquer la moindre piste qui leur permettrait d'avancer l'enquête. Au quartier, c'est la panique totale. Dély Ibrahim est sous le choc depuis mercredi matin. Les habitants ont menacé de sortir protester si le petit garçon n'apparaissait pas d'ici demain. Depuis sa disparition, les réseaux sociaux sont submergés par les campagnes et avis de recherches. La photo de Amine a fait le tour sur Facebook. Les internautes prient pour que Amine revienne à sa famille sain et sauf. A chaque fois qu'une affaire d'enlèvement d'enfant est révélée, la panique s'empare des familles. La disparition brutale de Amine a suscité l'émoi et l'indignation des Algériens. Rappelons que depuis des années, les représentants de la société civile réclament le système d'alerte kidnapping qui est la solution pour résoudre le phénomène d'enlèvement. «Tout se joue aux premières heures qui suivent l'enlèvement.» Le système d'alerte kidnapping veut dire: des plans de recherche immédiate, diffusion de photos, des barrages, des périmètres de sécurité, l'alerte à tous les niveaux à travers les médias, les radios etc... C'est la disparition de trop! Prions tous pour Amine et sa famille. Deux enfants écrasés par un minibus à Oran Le chauffeur fuyard arrêté Le chauffeur d'un minibus qui a écrasé deux enfants à Oran avant de prendre la fuite a été arrêté vendredi soir par les services de la sûreté de wilaya d'Oran. L'arrestation du fuyard, âgé de 36 ans, a été opérée suite à des investigations lancées par les éléments de la 13ème sûreté urbaine, en coordination avec le service de la police judiciaire d'Oran, après que le bus eut percuté mortellement, au courant de cette semaine, deux enfants et blessé un jeune qui les accompagnait. Le bus roulait à grande vitesse au moment de l'accident, selon les services de la police qui s'appuyaient sur des témoignages. Assurant la desserte sur la ligne 37 entre le centre-ville et haï Benarba, le mis en cause avait pris la fuite suite à l'accident qui s'est produit au niveau de haï Mahieddine (ex-Eckmühl), a-t-on ajouté. L'une des victimes âgée de 4 ans est morte sur le coup, tandis que l'autre enfant a succombé à ses blessures lors de son transfert à l'hôpital. Leur accompagnateur s'en est sorti avec des blessures légères, a-t-on encore indiqué. Cet accident a suscité la grogne des habitants du quartier qui avaient bloqué la voie publique, protestant contre ce genre de drames, du reste fréquents, à cause de l'excès de vitesse des bus.