La liberté d'expression sur Internet a reculé pour la cinquième année consécutive dans le monde, a indiqué l'ONG Freedom House dans son rapport annuel publié hier, soulignant des «reculs notables» en France et en Ukraine. Près de six personnes sur dix (58%) dans le monde vivent dans un pays où des internautes et blogueurs «ont été emprisonnés pour avoir partagé en ligne des contenus portant sur des sujets politiques, sociaux ou religieux», selon ce rapport 2015 de Freedom House. La liberté d'expression sur Internet a reculé dans 32 des 65 pays étudiés par l'ONG depuis juin 2014, souligne l'ONG qui fait état dans un communiqué de «reculs notables» en France, et «pour la deuxième année consécutive, en Ukraine, sur fond de conflit territorial» l'opposant à la Russie. L'ONG mentionne la loi controversée sur le renseignement adoptée en France par le Parlement en juin, citant en exemple l'installation désormais autorisée sur les réseaux d'outils d'analyse automatique des données, qualifiés de «boîtes noires». Freedom House cite également pour la France «les restrictions imposées sur les contenus» et «les poursuites engagées contre des internautes» pour accusation d' «apologie du terrorisme». Par ailleurs, Freedom House souligne dans son rapport qu'après les évènements du «Printemps arabe» de 2011 et «le grand rôle joué à l'époque par les réseaux sociaux», des gouvernements du Proche-Orient «ont renforcé leur contrôle sur Internet».