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Le nouveau défi
DIRE ET COMPRENDRE TAMAZIGHT DE LAHCÈNE SERIAK
Publié dans L'Expression le 02 - 12 - 2004

Lentement mais sûrement, l'Algérie avance vers une meilleure compréhension de sa diversité linguistique.
L'identité et la langue originelle d'un peuple sont inséparables de son histoire car elles expriment la conscience de soi du peuple. Dans un ouvrage de référence, Lahcène Sériak s'est penché sur les difficultés que rencontre le citoyen algérien à adopter une langue propre. Toutefois, cette dernière, indique-t-il, demeure une utopie. Pourquoi? L'Algérien, selon lui, quand il se lève le matin, il parle amazigh, en chemin pour son travail, dans la rue, il aura à s'exprimer dans la langue la plus communément employée, c'est l'arabe algérien, autrement dit le dialectal - un mélange d'amazigh et d'arabe, voire de termes français. Il devra donc connaître ou posséder au moins en partie ce deuxième instrument d'expression. Quand il arrive à son lieu de travail, changement de décor, car à ce niveau-là c'est l'arabe (classique) langue officielle, qui est usité. C'est donc dans cette langue que les échanges de dossiers et de courrier se font. Il lui faudra donc posséder peu ou prou l'usage et l'utilisation de cette langue. Une fois passé ce stade officiel, le travail réel se fait en général, encore actuellement, en français, voire en anglais pour certains dossiers techniques. Mais avec l'évolution et surtout les échecs successifs enregistrés par les différentes réformes entreprises dans le système de l'éducation, appuyés par le déficit subi par la langue arabe, c'est le français qui a conforté sa position de langue utilitaire. Il était bien évident que le français, d'abord en tant que langue de l'ancien colonisateur, devait être exclu, du moins dans le principe de la vie algérienne, de la pratique algérienne courante jusqu'à une date récente, ou par un paradoxe historique la langue française redevient la première langue étrangère enseignée dès la deuxième année de scolarité. En fait, il n'est réellement paradoxal que le français s'est fait une place privilégié au détriment de l'arabe «officiel» qui, contrairement au dialectal, n'est pas une langue qui se parle couramment. Tous les pays arabes disposent d'un arabe «national» comme l'arabe égyptien ou syrien, ce qui n'est pas le cas en Algérie où il n'y a eu aucune tentative d'enrichir la langue vernaculaire des Algériens en en faisant une véritable langue de communication. Les langues populaires, l'arabe populaire et le tamazight, sont les langues de tous les Algériens, mais n'ont pas de statut reconnu officiellement. Elles existent de facto sans pour autant exister légalement, au sens d'exister constitutionnellement, jusqu'à une date récente pour le tamazight. Ce tableau est déjà un petit peu schématique.
Pour Lahcène Sériak à aucun moment, l'histoire du Maghreb n'a été entièrement déterminée de l'intérieur même du Maghreb. Finalement, les Etats indépendants, contrairement à ce à quoi on aurait pu s'attendre, ont reproduit, en quelque sorte, et reconduit cet idéal d'Etat jacobin que la France nous avait laissé avant de partir, et actuellement, dans les trois pays du Maghreb, l'arabe classique est présenté, est considéré comme l'unique langue constitutionnellement de la vie de la nation. Ainsi, la langue originale et originelle d'un peuple est la conscience qu'il a de ce qui «est en soi», de ce qui est suprême dans son «être national» aux côtés des autres peuples.
Cette possession d'une langue originelle, historique, identitaire est l'essence universelle permettant à un peuple d'aller vers l'autre avec sa propre identité, sa propre langue...
La langue originelle est donc le concept qu'un peuple se fait de lui-même. Un peuple qui tient à sa langue «identitaire, originelle» sans laquelle aucun peuple ne peut se sentir un peuple libre.


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