Après un bon début de saison, les Sanafir, toujours sans entraîneur, sont en train de vivre une grave crise qui s'est soldée par une lourde défaite (4-0) à Oran, le purgatoire pointe son nez... Le club phare de l'antique Cirta est brutalement redescendu de son piédestal, en l'espace de quelques semaines, et de manière complètement inattendue aux jeux des nombreux fans du CS Constantine. Un authentique ténor de l'Est qui vient de s'écrouler totalement, vendredi dernier dans la capitale de l'Ouest, en concédant au stade Habib-Bouakeul, une très sévère défaite au score, devant une formation asémiste qui ne s'est pas fait prier pour enfoncer à son tour les Sanafir. Une seconde véritable déroute d'affilée essuyée avant-hier, et pratiquement identique à celle que les camarades de Bezzaz avaient vécu lors de la 8ème journée à Béchar, contre la JS Saoura (4-1). Une terrible déconvenue qui avait provoqué d'ailleurs le limogeage de l'entraîneur Hubert Velud. Malheureusement, le départ de l'ancien driver de l'ES Sétif et de l'USM Alger, ne semble nullement avoir changé la donne, ni même provoqué quelque part le moindre déclic psychologique. Pis encore, selon les propos de Mounir Zeghdoud, son équipe a malheureusement encore failli en défense, avant d'ajouter que c'est vraiment rageant de perdre de la sorte, tant ses joueurs s'étaient procurés plusieurs franches occasions en attaque. Il est clair que le manque de rigueur dont fait preuve aujourd'hui le CS Constantine, notamment dans un registre qui faisait régulièrement sa force, a réellement mis en lumière, de très sérieuses carences que les Sanafir n'ont pas cessé de reproduire, depuis plusieurs rencontres. Cette sévère défaite de 4 à 0, confirme de manière incontestable, le mal qui ronge désormais les coéquipiers de Boulemdaïs. Pour cause, le prestigieux et très populaire club cher à la ville des Ponts, n'a pas pour habitude de s'écrouler de la sorte, et avec autant de pertes et fracas. Il n'est pas normal que les clubistes soient devenus aujourd'hui aussi friables, et surtout subitement incapables de redevenir conquérants, d'autant plus qu'au regard de l'effectif Constantinois actuel, rien ne présageait au départ d'une telle déroute du CSC. Que se passe-t-il réellement aujourd'hui au sein de ce grand club de l'Est, et dont les ambitions affichées en cours de l'été passé, semblaient correspondre parfaitement au statut de véritable ténor qui a souvent joué les premiers rôles et surtout régulièrement figuré sur le podium? Pour preuve, autant le CS Constantine constituait encore très récemment un solide bloc, autant aujourd'hui il donne l'impression d'avoir complètement perdu ce qui faisait son âme, et surtout sa véritable force. Lorsqu'un ténor de la trempe des Sanafir ne gagne plus, et se met surtout à s'écrouler régulièrement avec autant de facilité, il est très clair que le CS Constantine ne tient plus du tout la route actuellement. Comme quoi, les Sanafir vont devoir méditer très sérieusement sur la suite de leur parcours, et surtout mettre fin à une descente aux enfers dont les prémices en cours, risquent fort de prendre une autre dimension que personne ne prévoyait de sitôt, du côté de l'antique Cirta. Il faut enfin croire que la dernière volte-face de Sendjak, traduirait aujourd'hui un très sérieux malaise d'ordre interne, et face auquel Mohamed Haddad, le nouveau patron du CSC, semble éprouver toutes les difficultés du monde, pour remettre de l'ordre dans la maison.