Le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale continue de sensibiliser sur la nécessité de création de très petites entreprises. La micro-entreprise comme moyen de développement et de relance culturelle est le thème d'un nouveau salon organisé aujourd'hui par le ministère du Travail en collaboration avec le ministère de la Culture. L'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes s'implique aussi dans ce salon dédié à la micro-entreprise intervenant dans le domaine culturel qui s'achèvera le 7 novembre à Constantine. L'organisation de ce salon vise, notamment, à promouvoir la micro-entreprise créée dans le cadre des dispositifs Ansej et Cnac dans le domaine culturel, et à valoriser leur contribution dans l'exécution du programme «Constantine, capitale de la culture arabe». En outre, le salon offre des opportunités de rencontre et d'échange entre les jeunes bénéficiaires des dispositifs publics d'appui à la création d'activités. Il permettra, également, aux jeunes entrepreneurs, d'une part, de présenter leurs entreprises, leurs produits et services et d'autre part, de nouer des relations d'affaires aussi bien entre eux, qu'avec les institutions et les opérateurs économiques. Soixante exposants spécialisés dans les métiers et les activités culturelles sont attendus à cet événement aux côtés des organismes chargés de la mise en oeuvre des dispositifs d'emploi et d'appui à la création de micro-entreprises (Anem, Ansej et Cnac). Un programme d'animation est prévu en marge du salon en direction des jeunes entrepreneurs exposants et du large public notamment des visites guidées au profit des étudiants des instituts universitaires spécialisés, des conférences et des tables rondes thématiques.Cette rencontre intervient dans un contexte où l'Algérie a besoin de nouveaux investissements comme le soulignent des professeurs, des universitaires, des experts et de nombreuses organisations nationales et internationales. Il est vrai que l'analyse des incidences de la baisse du cours des hydrocarbures sur l'économie algérienne fait penser à d'autres axes de redressement pour les années à venir. Il y a même des partis qui organisent des universités d'été sur le thème de l'entrepreneuriat. Il s'agit surtout de promouvoir des débats contradictoires productifs loin des polémiques stériles. Cependant, il est nécessaire d'améliorer la place de l'Algérie dans le classement Doing Business et rendre son cadre réglementaire plus efficient comme le recommande la Banque mondiale dans son rapport qui classe 189 économies selon des thèmes clés de la réglementation des affaires pour les entreprises locales. Entre juin 2014 et juin 2015, le rapport répertorie 231 réformes affectant l'environnement des affaires et les entrepreneurs de 122 économies ont vu une amélioration de leur cadre réglementaire local l'année passée. Le Costa Rica, l'Ouganda, le Kenya, Chypre, la Mauritanie, l'Ouzbékistan, le Kazakhstan, la Jamaïque, le Sénégal et le Bénin font partie des économies qui se sont le plus améliorées en 2013/2014 dans les domaines couverts par Doing Business. Ensemble, ces 10 meilleurs pays réformateurs ont mis en oeuvre un total de 39 réformes facilitant la pratique des affaires. L'Afrique subsaharienne à elle seule compte 30% des réformes réglementaires facilitant le climat des affaires en 2014-15, suivie de près par l'Europe et l'Asie Centrale. Dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, la mise en place de réformes a légèrement repris avec 21 réformes mises en oeuvre dans 11 des 20 économies de la région. Les économies qui ont entrepris plus d'une réforme incluent les Emirats arabes unis (EAU), le Maroc, la Tunisie et l'Algérie. Les Emirats arabes unis sont l'économie la mieux classée de la région, avec un classement mondial de 31. Avec une forte instabilité politique, la Libye (188), la République arabe syrienne (175) et la République du Yémen (170) se classent parmi les 20 derniers dans la facilité à faire des affaires. Concernant la région Mena, l'Algérie (163ème) est devancée, selon ce rapport, par les Emirats arabes unis (31ème), le Bahreïn (65ème), le Qatar (68ème) et Oman (70ème). Elle est aussi précédée par l'Arabie saoudite (82ème), le Koweït (101ème), la Jordanie (113), le Liban (123ème), la Cisjordanie et Ghaza (129ème), l'Egypte (131ème) et l'Iraq (161ème).