La pièce a pu, malgré la barrière de la langue, accrocher le public de bout en bout Macbeth est une tragédie de William Shakespeare écrite en 1606. Le sujet est inspiré d'un personnage des chroniques - Macbeth, roi d'Ecosse... Comme dans les tragédies du mal, William Shakespeare explore les sentiments, l'amour, la haine, l'ambition parfois légitime, mais combien démesurée des hommes et des femmes. Dans la soirée de dimanche dernier à la grande salle du théâtre régional de Béjaïa, la troupe «Teatro delle ombre» d'Italie a présenté une version moderne de la tragédie légendaire de William Shakespeare renommée Clan Macbeth. Cette version moderne a été mise en scène par Danièle Scattina qui a aussi joué le rôle de Macbeth. Il était accompagné par Marzia Tedeschi (Lady Macbeth) et la charmante Chiara Nicolanti, la joker qui a joué plusieurs rôles de sorcière. Une version moderne de Macbeth de William Shakespeare jouée avec seulement trois comédiens sur scène. Une magnifique pièce repensée, retravaillée et surtout simplifiée. La trame et la mise en scène remarquablement travaillées. Dans une scène relativement vide, les trois personnages ont été présents de manière continue sur la scène. Au fur et à mesure que le fond de la pièce approche, en atteignant le coeur de la tragédie, les trois comédiens perdent de leur tranquillité, et virent vers la déraison, la démence et la folie... une tragédie qui revisite l'histoire de Macbeth, un fidèle et valeureux général de retour d'une grande bataille victorieuse contre les rebelles, rencontre trois sorcières qui lui font une prophétie dans laquelle Macbeth sera désigné seigneur, puis deviendra roi. Ce dernier informa sa femme Lady Macbeth de la prophétie des sorcières, alors que la première prophétie se réalisa, cette dernière impatiente de voir son mari monter sur le trône, le pousse à provoquer le destin en assassinant le roi... ce dernier par amour à sa femme et afin d'exaucer les voeux dictés par la prophétie de la sorcière... tarde à exécuter son plan... aveuglée par la rage de voir son mari devenir roi, celle-ci tenaillée par le remords après le meurtre du roi, sombre dans la folie, est soumise à des crises de somnambulisme et d'hallucinations en lavant obsessionnellement ses mains qu'elle imagine pleines de sang, et finit par se suicider... «C'est une belle histoire de Macbeth que nous avons voulu moderniser et surtout simplifier pour la rendre plus accessible au grand public. C'est une pièce à l'origine qui dure près de 4 heures et avec plusieurs personnages. Nous l'avions condensée en temps, en personnages, en jouant sur les lumières et autres musiques universelles. Cette pièce est une expérience très forte. C'est un projet que nous avons monté à trois. Nous avons essayé de présenter les personnages inspirés de Shakespeare en donnant une version moderne à la pièce», a déclaré Danièle Scattina, le metteur en scène et réalisateur de la pièce avant d'exprimer sa joie de prendre part au festival de Béjaïa. En optant pour le théâtre gestuel, en s'appuyant sur les effets sonores et musicaux et en jouant sur la lumière, la pièce a pu, malgré la barrière de la langue, accrocher le public de bout en bout. Ce dernier, venu très nombreux a eu droit à une grande oeuvre théâtrale qui a rehaussé le niveau des représentations théâtrales de cette 7ème édition. La soirée fut très belle et cette pièce a plongé les adeptes du 4ème art dans l'océan profond de l'universalité.