La pièce théâtrale Clan Mac Beth, la célèbre tragédie du Mal et de la Conscience qui met en concurrence la puissance imaginaire et ses conséquences, de William Shakespeare, réalisée par Daniele Scattina superbement interprétée par la troupe italienne Teatro delle ombre, a provoqué une véritable polémique tant certaines scènes ont été jugées trop osées par un public non habitué à voir en groupe deux êtres en chair et en os s'embrasser devant eux. Entre baisers fougueux et poses suggestives, le couple Mac Beth s'il a suscité quelques applaudissements de la part de certains spectateurs qui n'ont rien compris à la tragédie qui se jouait devant eux car la pièce était donnée en italien, n'a pas manqué non plus de susciter le courroux d'une partie de l'auditoire. Si certains par correction sont restés jusqu'au tomber de rideau, d'autres en revanche ont préféré quitter la salle Abdelmalek-Bouguermouh où se jouait la pièce. La question qui revenait inlassablement dans la bouche de nombreux spectateurs était de savoir les raisons du choix d'une pièce de théâtre jouée totalement en italien. Qui parmi l'assistance comprend la langue de Dante, journalistes et organisateurs compris ? Personne ! Autre question non moins pertinente : comment une pièce comme Mac Beth, très célèbre dans le monde du spectacle pour ses actions érotiques - de toute façon le théâtre de Shakespeare est charnel, sinon on ne comprendrait jamais pourquoi spécialement dans cette tragédie, Mac Beth accepte de tuer - a-t-elle pu passer le sévère écueil de la censure du trop bien veillant ministère de la Culture ? D'autant que la pièce jouée partout dans le monde, particulièrement en Europe, montrait le personnage de Lady Mc Beth se dénuder entièrement la poitrine. Notre question toute logique qu'elle est, au lieu d'orienter le débat sur la censure n'a malheureusement suscité que le lever de boucliers de la part des organisateurs qui se sont défendu d'avoir un comité de lecture chargé de visionner les pièces. Alors la pièce a-t-elle, oui ou non, subi des coups de ciseaux ? Non, répond le réalisateur. Pourtant ce n'est pas l'avis d'un membre du staff de communication du festival, qui nous a affirmé en aparté que le commissaire de cette manifestation a bel et bien instruit la troupe italienne «teatro delle ombre» de zapper la scène où le personnage Lady Mc Beth, impeccablement campé par la très belle Chiara, devait montrer une partie de sa poitrine. «Quoiqu'il en soit, le fait qu'on lui -Lady McBeth ndlr- ait permis de prendre la main de son amant pour la plaquer sensuellement sur sa fesse droite est un point positif à porter sur le registre de cette septième édition du FITB qui vient de briser un tabou», nous dit un spectateur.