La commission parlementaire britannique des Affaires étrangères s'est prononcée hier contre des frappes en Syrie, estimant, dans un rapport, que Londres devrait plutôt se concentrer sur les efforts diplomatiques pour y ramener la paix. «Nous pensons qu'il ne devrait pas y avoir d'extension de l'action militaire britannique à la Syrie sans une stratégie internationale cohérente qui ait des chances réalistes de vaincre l'EI et de mettre fin à la guerre civile en Syrie», estiment les membres de cette commission. Actuellement, l'armée britannique effectue des frappes contre l'organisation Etat islamique (EI) en Irak dans le cadre de la coalition internationale menée par les Etats-Unis. Des frappes que le Premier ministre David Cameron aimerait étendre à la Syrie. Mais pour Crispin Blunt, président de la commission, «il existe de multiples engagements militaires non coordonnés émanant d'un grand nombre d'acteurs internationaux en Irak et en Syrie» et «rendre la situation militaire encore plus complexe nous détournerait du principal objectif qui est de mettre fin aux souffrances et de contrecarrer la propagation de cette idéologie dangereuse, barbare et régressive». Le rapport préconise donc que le gouvernement se concentre sur les efforts diplomatiques visant à parvenir à la paix. Vendredi, dix-sept pays, dont la Russie, les Etats-Unis, la France et pour la première fois l'Iran, se sont réunis à Vienne pour examiner les possibilités d'un règlement politique de ce conflit, qui fait rage depuis plus de quatre ans. Le Premier ministre britannique qui n'avait pas réussi à obtenir l'assentiment du parlement pour des frappes en Syrie en 2013, a décidé de ne soumettre de nouveau une telle proposition que si elle faisait l'objet d'un consensus parmi les députés.