L'Institut des techniques hôtelières de Tizi Ouzou a abrité, hier vendredi, une rencontre des deux ailes du mouvement de redressement, en présence de MM. Abdelhamid Si Affif et Mohamed Seghir Kara. Cette réunion a ainsi scellé la réconciliation entre les deux ailes du mouvement. A Tizi Ouzou et jusque-là, ces deux ailes se livraient à une bataille à fleurets mouchetés. Le coordinateur du redressement pour la wilaya et M.Mustapha Khodja s'étaient «livrés à un tir croisé...». Désormais, les deux ailes semblent ne plus avoir qu'un seul et même adversaire au niveau de la wilaya : le mouhafedh du FLN, réputé proche de M. Benflis. Pour le redressement, désormais réconcilié en Kabylie, seul le mouvement a le droit de préparer le congrès du FLN. Jouissant de la considération des militants du redressement de Tizi Ouzou, MM. Si Affif et Mohamed Seghir Kara, ont pu par leur présence ramené le calme dans les rangs qu'ils viennent de ressouder, en somme. Intervenant dans les débats, M.Si Affif dira que certain ont profité de l'absence de M.Belkhadem pour falsifier la signature et se donner ainsi le droit de préparer le congrès. Aussi, M.Affif dira qu'à partir du 5 décembre, d'autres procédures seront mises en place pour la préparation du congrès comme il a accusé ceux qui, à son avis, procèdent à des manipulations contre l'intérêt du parti. Enfin l'orateur de conclure que personne n'est contre la réconciliation, bien au contraire et d'asséner que c'est le courant auquel il appartient qui est majoritaire et que donc il leur appartient d'organiser le congrès. Les autres, ceux du courant pro-Benflis, sont vus comme pouvant assister au congrès mais ne pas occuper de postes clés. Pour leur part, les militants se reconnaissant dans l'action initiée par le mouhafedh de Tizi Ouzou du FLN se sont rencontrés dans la soirée en présence de M.Benouar, ancien ministre du Tourisme. Rappelons que lundi dernier, un important regroupement s'était tenu au siège de la mouhafadha, mais en raison de l'absence des personnalités désignées pour superviser les travaux, l'installation de la commission de wilaya n'a pu être faite. Cette réunion a néanmoins, servi au mouhafedh à faire étalage de l'ancrage de son aile au vu du nombre de militants et d'élus tant nationaux que locaux présents. Les travaux n'ont cependant pas encore commencé, passé seize heures. Pour certains, M.Benouar et le mouhafedh seraient «en conciliabules» avec l'autre aile. Toujours est-il, qu'à la mouhafadha du FLN, les militants et les élus locaux attendaient en masse le début des travaux. Cette aile du FLN semble être assurée de son bon droit et donne pas l'impression d'être sous pression. En fait, le mouhafedh comme rassuré s'était récemment permis une «largesse» envers les redresseurs en les invitant à regagner les rangs.