La planète FLN, en ses deux ailes : mouhafadha et coordination de wilaya, est dans tous ses états à Tizi Ouzou. Les uns et les autres se préparent, chacun de son côté, et surtout comme si chacun est persuadé d'être plus légitime que l'autre. Le mouvement de coordination du mouvement de redressement du FLN est monté au créneau avec un communiqué signé du coordinateur du mouvement pour la wilaya de Tizi Ouzou, en exigeant des anciens mouhafedhs du FLN un inventaire détaillé du patrimoine du parti. Cette exigence est vue comme la condition sine qua non de toute initiative. La coordination demande à ce que cet inventaire soit porté à la connaissance de la base militante et ce, avant toute installation de la commission de wilaya pour le prochain congrès du FLN. Dans le cas où cet inventaire n'est pas dressé, la coordination pense interpeller l'organe central du parti afin de diligenter une commission d'enquête qui aura à se pencher, notamment sur la période allant de 1990 à nos jours. La coordination du mouvement revient ensuite sur le cas des députés FLN de Tizi Ouzou, au nombre de neuf, et qui semblent être dans la commission installée par la mouhafadha pour le congrès. Les redresseurs pensent à ce sujet que «ces députés ne représentent qu'eux-mêmes et que leur participation de droit au congrès est de nul effet». Pour les redresseurs, «la base seule est en mesure de déléguer des représentants au congrès». Du côté de la mouhafadha, une réunion regroupant les élus s'est tenue, hier, à Tizi Ouzou, en présence de quelques députés de Béjaïa, apparemment désignés par M. Amar Saïdani, président de l'APN. MM.Benouar s'étant excusé, Ziari étant occupé par ses fonctions et Bouabdellah ayant assisté à la rencontre des parlementaires africains. Les débats ont surtout tourné autour de la réconciliation entre les deux ailes du FLN. La lecture de l'appel lancé par la direction nationale a été faite en vue de «marquer le retour à la stabilité organique après des mois de division et de déchirures». Finalement, l'installation de la commission de préparation du congrès est reportée à une date ultérieure.