Les monarchies du Golfe, engagées dans des opérations militaires au Yémen, ont réduit leur participation à la campagne de frappes aériennes contre le groupe Etat islamique (EI) menée par une coalition internationale en Syrie et en Irak, a indiqué hier un haut gradé américain. L'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et Bahreïn, membres de la coalition internationale conduite par les Etats-Unis, sont très impliqués dans les opérations militaires au Yémen où ils sont intervenus en mars contre les rebelles chiites Houthis. Ces monarchies du Golfe «sont engagées à la fois au Yémen et dans les opérations en Irak et en Syrie», a déclaré le lieutenant général Charles Q. Brown, à la tête du Centcom, le commandement militaire américain chargé du Moyen-Orient. «(Mais) elles font moins depuis mars car elles sont plus occupées par les opérations au Yémen», a-t-il expliqué à des journalistes au salon aéronautique de Dubaï. Une coalition, conduite par l'Arabie saoudite, mène depuis fin mars au Yémen une campagne militaire -aérienne, puis terrestre - pour soutenir le président Abd Rabbo Mansour Hadi. Ce dernier a dû s'exiler à Riyadh devant la progression des rebelles dans le sud du pays, après avoir conquis des provinces du nord, y compris la capitale Sanaa, que les Houthis contrôlent toujours.