Des précisions qui ne l'ont pas empêché de confirmer que le phénomène existe: «Je n'ai pas l'habitude de faire de fausses déclarations», a-t-il, en effet, souligné. Dans son intervention lors de la séance de questions orales qui a eu lieu avant-hier, jeudi, au Conseil de la nation, le ministre du Commerce n'a pas manqué de revenir sur les surfacturations. Plus précisément, sur l'écho médiatique que ses propos ont eu sur le sujet. Bakhti Belaïb a, en effet, déclaré que «ses déclarations (à ce propos) ont été mal comprises». Et, partant, que «les conclusions sur l'ampleur du phénomène qui en ont été tirées, exagérées». Des précisions qui ne l'ont pas empêché de confirmer que le phénomène existe: «Je n'ai pas l'habitude de faire de fausses déclarations», a-t-il, en effet, souligné. Ni de réaffirmer son opposition au Credoc (Crédit documentaire); un mode de paiement qui, a-t-il soutenu, pénalise grandement l'économie nationale et ce, dans le sens où il a été à l'origine de maintes arnaques dont ont eu à souffrir nombre d'importateurs: obligés de payer les produits commandés avant leur livraison, ils n'ont, de ce fait, aucun moyen de contrôler la qualité de ceux-ci. Pour illustrer ses propos et mettre en exergue le caractère nocif de ce mode de paiement, le ministre du Commerce a révélé que «durant le seul premier semestre de l'année en cours, pas moins de 30.000 tonnes de marchandises importées dans le cadre du Credoc ont été bloquées, au vu de leur non-conformité avec les déclarations initiales concernant leurs nature et qualité, sur la base d'un simple contrôle visuel». Dans la foulée, il n'a pas manqué de dénoncer l'attitude de certains importateurs en matière de répercussion des fluctuations des prix des produits importés: «Ils ne répercutent ces fluctuations que lorsque celles-ci sont à la hausse, mais jamais quand elles sont à la baisse.» Expliquant de telles déplorables attitudes par «la baisse de la peur du gendarme», en clair, par la baisse chez leurs auteurs de la crainte de l'Etat, Bakhti Belaïb a annoncé «la mise en place prochaine d'un dispositif pour les obliger à changer d'attitude». En clair, là aussi, pour les contraindre à répercuter les fluctuations des prix quand ils sont à la baisse sur le marché international sur ceux pratiqués sur le marché intérieur. Et à propos de ce marché, le ministre du Commerce n'a pas manqué d'aborder une des plaies qui le gangrènent; le commerce informel. Et ce, pour dire que «son éradication est une nécessité vitale, non pas pour l'économie nationale mais pour le pays lui-même». Un constat qui ne l'a pas empêché toutefois de reconnaître que celle-ci «exige beaucoup de temps». Et, surtout, qu'elle est «tributaire du développement de cette même économie nationale».