Le délégué du secteur urbain d'Ibn Sina (ex-Petit Lac) vient d'être relevé de ses fonctions. La mesure, qui a été prise et mise en application à son encontre, a été décidée par la wilaya d'Oran. Ce limogeage a été sur le champ suivi par une poursuite judiciaire lancée contre lui par la wilaya d'Oran qui s'est constituée partie civile. Pour cause, le délégué en question a fauté en falsifiant la liste contenant près de 600 familles du douar Chaklaoua ayant bénéficié récemment des logements sociaux qui leur ont été attribués dans le cadre du démantèlement de l'habitat précaire ceinturant la ville d'Oran. Le chef d'accusation porté contre le désormais ex-délégué du secteur urbain Ibn Sina n'est pas sans gravité puisqu'il a réussi à introduire dans ladite liste plusieurs familles n'y ouvrant pas droit. Mieux encore, plusieurs de ces indues bénéficiaires ont été relogées la semaine dernière. Leur joie n'a pas trop duré étant donné qu'elles ont été chassées des habitations qu'elles avaient acquises frauduleusement. Là encore, la wilaya d'Oran n'est pas restée inerte devant une telle situation en mettant en action la machine judiciaire contre ces familles tricheuses introduites par l'ex-délégué de secteur. Le relogement des occupants des bidonvilles du douar Chaklaoua a été opéré au milieu de la semaine dernière. Près de 600 familles ont bénéficié des habitations décentes bâties sur les terres de la commune d'Oued Tlélat, localité située dans le sud de la wilaya. Durant les préparatifs de cette opération, les services en charge de remédier à la problématique de la tricherie ont, durant tous les rounds du tri, réussi à débusquer plus d'une vingtaine de familles ambitionnant d'être relogées tout en bousculant les véritables nécessiteuses. La wilaya d'Oran semble vouloir serrer davantage l'étau sur tous les tenants du pouvoir local, notamment ceux en charge du relogement. Les expériences des éditions précédentes ont bel et bien donné lieu à des méditations et la mise en place de nouveaux mécanismes devant être pris en compte dans le tri des familles à reloger. Car la tricherie est, contre, toute attente généralisée. Des familles, venant de toutes parts de l'Ouest, n'hésitent pas à «s'inviter» pour postuler au logement. Elles se font passer pour des occupants du vieux bâti de Sidi El Houari, tantôt elles exhibent de vrais-faux papiers faisant croire qu'elles ont été recensées et répertoriées en tant occupant des bidonvilles. D'autant que plusieurs cas de tricheries flagrantes ont été mis à nu par les services de l'habitat d'Oran.