Le président a déclaré que l'Algérie prévoit «la réalisation d'un taux de croissance moyen voisin de 7 à 8% dans les dix prochaines années». Le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, a déclaré, hier lors d'une conférence animée à l'université des nations unies de Tokyo que la tenue du referendum sur l'amnistie générale, doit être précédée par le retour à la stabilité et l'éradication définitive du terrorisme. A noter que le Chef de l'Etat, regagnera aujourd'hui le pays après une visite de travail de quatre jours au Japon. Outre ses entretiens politiques avec les responsables japonais, notamment l'empereur Akihito et le Premier ministre Koizumi, le chef de l'Etat a rencontré la communauté algérienne établie dans ce pays, prononcé une allocution à l'université des Nations unies de Tokyo et rencontré, hier, les membres de la communauté japonaise des affaires (Keidanran). Une intense activité au cours de laquelle le premier magistrat du pays a réitéré le caractère «multidimensionnel, graduel et irréversible» des réformes initiées en Algérie. Dans une conférence animée à l'université des Nations unies, M.Bouteflika a affirmé que «l'Algérie moderne se construit dans un cadre institutionnel rénové où la bonne gouvernance et la démocratie participative apparaissent effectivement comme la voie la plus sûre pour une adhésion pleine des citoyens...». Le président, qui a mis l'accent sur la consolidation des grands équilibres macroéconomiques, a déclaré que l'Algérie prévoit «la réalisation d'un taux de croissance moyen voisin de 7 à 8 % dans les dix prochaines années». Le renforcement du processus démocratique par l'instauration de la bonne gouvernance est le meilleur moyen, estime le chef de l'Etat, pour réaliser un modèle de développement répondant à la fois à l'idéal démocratique et aux exigences du progrès économique. Un message réitéré devant les hommes d'affaires nippons, devant lesquels M.Bouteflika a présenté un tableau exhaustif des réformes engagées par l'Algérie et a émis le souhait de voir les Japonais associés à un partenariat «mutuellement avantageux» avec l'Algérie. Un partenariat qui, toutefois, ne doit pas se limiter au seul secteur des hydrocarbures qui, dira-t-il, «n'est pas suffisamment créateur d'emplois et n'assure pas à lui seul le développement durable». Bilan chiffré à l'appui, le président de la République s'est voulu rassurant à l'égard des hommes d'affaires japonais. La stabilité et la renaissance économiques, dira-t-il, «sont le résultat d'une stratégie globale de transformation de notre système politique,économique et social». Il faisait allusion aux programmes de relance économique initiés depuis 1999, à savoir le programme de 7 milliards de dollars et l'important investissement de 50 milliards de dollars programmé pour la prochaine période quinquennale. La restructuration du secteur public économique et du secteur financier, l'assainissement du monde des affaires, du marché des biens et services et du marché foncier à usage économique sont les principales garanties que le président Bouteflika a voulu porter à la connaissance du monde des affaires japonais. A noter que l'Algérie et le Japon ont procédé, hier, à la signature d'un accord de coopération technique. Cet accord a pour objet d'encadrer les activités des missions d'experts japonais appelés à intervenir dans plusieurs secteurs d'activité en Algérie comme dans les domaines des hydrocarbures, de l'énergie, des ressources en eau, des télécommunications, de la formation, de la culture, de l'agriculture, de l'environnement, de la pêche, de la construction et des préventions contre les séismes. Il s'agit du premier accord de coopération technique intergouvernemental signé entre les deux pays, précise-t-on auprès de la délégation présidentielle algérienne.