Sidi Saïd le grand absent Le secrétaire général de la centrale syndicale, l'Ugta, a brillé par son absence lors de la session du Conseil national économique et social (Cnes) qui a débuté hier, au Palais des Nations. D'aucuns se sont interrogés sur cette absence inhabituelle à un cadre et une tribune d'expression que constitue le Cnes. Salah Djenouhat, chargé des affaires organiques au niveau de la Centrale a pris le relais... «L'Ugta n'est pas contre les privatisations mais...» Le chargé de l'organique Salah Djenouhat, a indiqué en marge des travaux de la session du Cnes que la Centrale syndicale n'a plus le choix que d'accepter les privatisations «qui nous sont imposées par une réalité économique mondiale qu'on ne peut ignorer, il s'agit maintenant de minimiser les dégâts que risque d'engendrer ce rouleau compresseur», a déclaré aux journalistes M.Djenouhat. Aussi selon, M.Djenouhat, la Centrale syndicale a posé quatre conditions qui vont accompagner le processus de privatisations: la préservation des postes d'emplois, l'investissement dans les entreprises, la préservation des droits des travailleurs et enfin donner la primeur de partenariat aux travailleurs. C'est quoi une entreprise stratégique? Ni le gouvernement ni l'Ugta n'ont encore défini avec exactitude les entreprises stratégiques, c'est-à-dire les entreprises à ne pas privatiser. Et ce n'est surtout pas l'Ugta qui va le faire «au risque de donner indirectement une caution au gouvernement Ouyahia». La question reste en suspens au moment où le chef du gouvernement semble décidé à déterrer l'avant-projet de loi sur les hydrocarbures qui a soulevé un tollé - par le passé - chez la centrale syndicale. Hamlaoui : «l'économie algérienne est déjà privatisée» Dans le processus de privatisation des entreprises publiques, le ministre de la Participation et de la Promotion de l'investissement, M.Hamlaoui, a indiqué que son département a reçu 400 offres «très intéressantes». Selon M.Hamlaoui, aucune réticence n'est parvenue de la part des travailleurs, «ce qui est logique puisque aucune offre ne prenant pas en considération les intérêts des travailleurs n'est recevable». M.Hamlaoui a répété la phrase prononcée par Ouyahia lors de son allocution hier: «L'économie algérienne est déjà privatisée». Plus explicite, le ministre de la Participation ajoute que la privatisation «n'est plus dogmatique, il faut plutôt la concevoir dans le sens de la relance de l'investissement national». «Le remaniement gouvernemental est un drible» Plus discret que jamais, le ministre du Développement rural, le Docteur Rachid Benaïssa développe le bon sens paysan. Il a eu cette «analyse» face à l'insistance des journalistes sur un éventuel remaniement gouvernemental: «Insister sur le remaniement gouvernemental est à mon avis une façon de détourner le débat sur des questions autrement plus importantes et sensibles.» A voir le ton déterminé avec lequel M. Ouyahia a prononcé son allocution, il faut croire aux propos de l'expert en développement rural. El Moudjahid ne sera pas privatisé Le ministre de la Communication, Boudjemaâ Haïchour, a récusé l'information, rapportée par les confrères il y a quelques jours, selon laquelle les imprimeries et les media publics seront privatisés. Par ailleurs, M.Haïchour a indiqué avoir entamé une série de rencontres avec des éditeurs nationaux «pour discuter de la condition socioprofessionnelle des journalistes». La liste des directeurs rencontrés (Al Bilad, Al Akhbar, Algérie News et Akher Saâ) a été établie selon un ordre alphabétique selon le ministre. Tayeb Louh promet Le ministre du Travail, Tayeb Louh, a affirmé que la révision de la loi 90/ 11, relative à la législation du travail se fera durant l'année 2005. La demande qui se trouve sur le bureau d'Ouyahia pour l'annulation de l'article 78 bis de la loi 90-11 a été évoquée plusieurs fois par l'Ugta. Cette revendication permettrait à l'ensemble des travailleurs, tous secteurs confondus, de bénéficier des mêmes hausses dans le Snmg, ce qui est loin d'être le cas actuellement. ... et Amar Tou s'éclipse Contrairement à son habitude, Amar Tou ne s'est pas attardé avec les journalistes qui l'attendaient pourtant de pied ferme, en sa qualité de membre très actif dans le mouvement de redressement du FLN. Cette éclipse a fait dire à certains que «les tractations sont terminées» et Belkhadem est définitivement résolu à l'organisation du congrès réunificateur avant la fin du mois de décembre.