Ils étaient assez nombreux, les ATS de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou à répondre à l'appel du Snapap, lundi dernier. Les travailleurs rassemblés devant la cour du rectorat, sous une pluie fine et pénétrante, battaient le macadam pour protester contre la décision du recteur, jugée arbitraire. Cette décision visait à opérer des ponctions sur les salaires des travailleurs ayant suivi un mouvement de grève, décidé justement par la cellule syndicale de l'université, affiliée au Snapap. Pour ce syndicat, le recteur de l'université a opté pour la fuite en avant face aux revendications des travailleurs. Comme les syndicalistes relèvent «des pratiques dignes des années de plomb» de la part du recteur qui, selon leurs dires, tente par tous les moyens de déstabiliser les syndicalistes. Comme le Snapap affirme qu'à la suite de la grève des 19, 20 et 21 septembre dernier, une action ayant suscité le soutien d'autres syndicats, dont le Cnes, le recteur «a opéré des ponctions sur salaires et ce, au mépris des lois». Aussi, les travailleurs ont tenu à dénoncer cette mesure. Le coordinateur de la section syndicale a rappelé les raisons de l'action et de soutenir que l'administration n'a pas pris en compte les revendications des travailleurs, car selon lui, le recteur s'était engagé à prendre en charge les revendications. Ensuite, il a évoqué le problème du logement et a demandé la réaffectation des logements d'astreinte. Prenant la parole à son tour, M.Chikhi, secrétaire de wilaya du Snapap, n'a guère été tendre pour le recteur. Ce dernier est accusé par le syndicaliste de fuir les problèmes en reprochant à la section d'instrumentaliser les choses. En somme, le bras de fer qui s'annonce entre le recteur et la section syndicale de l'université semble se durcir.