Les nouvelles mesures restrictives instaurées par plusieurs Etats dans les Balkans contre les mouvements de réfugiés et de migrants en provenance de la Grèce rendent la situation humanitaire intenable, ont déclaré le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) et l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). «Ces mesures décidées par certains Etats créent des tensions aux frontières ainsi qu'un effet domino, laissant dans l'incertitude totale des réfugiés et migrants bloqués à différents points de passage frontaliers», a souligné un porte-parole du HCR, Adrian Edwards, cité par un communiqué. Le HCR, l'OIM et l'UNICEF estiment qu'il est urgent d'augmenter les voies légales pour l'accès en Europe des personnes «déracinées par les conflits violents». Ils ont appelé les Etats concernés à rétablir les mécanismes de coordination et de réponse convenus lors du Sommet de l'Ouest des Balkans le 8 octobre dernier et lors de la réunion des dirigeants le 25 octobre. Le HCR et l'OIM travaillent avec les gouvernements pour accroître la capacité d'accueil et installer des équipements contre les conditions hivernales dans les pays touchés, alors que l'arrivée d'un temps hivernal est prévue pour ce week-end, toujours selon le communiqué. Selon l'ONU, il est urgent d'établir des capacités d'accueil supplémentaires au niveau des points d'entrée afin d'assurer un logement décent et approprié, le respect des normes de protection de l'enfance, l'assistance, l'enregistrement et l'examen des cas de milliers de personnes arrivant chaque jour.