La Commission européenne a fait un don de 2 millions d'euros à l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), au Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et à l'UNICEF pour soutenir le programme de lutte contre la traite et l'exploitation de quelque 10 000 enfants migrants et demandeurs d'asile en Zambie, a indiqué mercredi l'agence dans un communiqué. Le programme de trois ans s'appuie sur les efforts existants du gouvernement zambien et des institutions des Nations Unies pour réduire la vulnérabilité et accroître la protection des enfants et d'autres personnes exposées à un risque élevé de traite et d'exploitation en raison de leur statut migratoire, a précisé la même source. "L'exploitation des migrants et des victimes de traite est une grave violation des droits de l'homme", a déploré Kanni Wignaraja, Coordinateur résident des Nations Unies en Zambie, cité dans le communiqué. "Des mesures ont été prises pour lutter contre le fléau de la traite, notamment en garantissant une meilleure protection aux migrants, en accélérant les poursuites à l'encontre des auteurs et en soutenant les activités de prévention à long terme", a-t-il souligné. L'OIM, le HCR et l'UNICEF auront pour objectif premier d'améliorer la protection des enfants et des personnes concernées en augmentant la capacité du gouvernement zambien à recueillir et traiter les données sur les migrants irréguliers, et en renforçant les procédures d'évaluation et de renvoi des enfants vulnérables et des autres personnes concernées, a expliqué l'agence. Les trois organisations "soutiendront également les efforts du gouvernement visant à sensibiliser les communautés d'accueil et œuvreront en vue de renforcer la collaboration régionale et transfrontière sur les défis de la migration composite", a-t-on ajouté. Le projet devrait permettre de réexaminer les lois en rapport avec le sujet et d'établir des recommandations "pour faire en sorte que la Zambie prenne ses responsabilités conformément aux instruments juridiques internationaux et régionaux en lien avec les enfants vulnérables, la migration, la demande d'asile et la traite des personnes", selon la même source.