Une aide financière d'environ 200 millions de dollars pour les pays qui luttent contre Daesh a été annoncée. A l'occasion du 70ème anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale au mois d'août dernier, Masaya Fujiwara, ambassadeur du Japon en Algérie, nous a fait parvenir un message sur le «nouveau partenariat pour la paix et la stabilité dans la région». Dans cet écrit, Son Excellence l'ambassadeur du pays du «Soleil Levant», a exprimé, en tant que nation pacifiste, «ses profonds remords pour les souffrances endurées lors de cette guerre». Comme l'Algérie, écrit-il, le Japon s'est engagé à «renoncer à la guerre, aux menaces et à toute utilisation de la force armée comme moyen de résolution des conflits internationaux». L'ambassadeur rappelle que le Premier ministre nippon Abe a réaffirmé que «le Japon adhère au principe de résolution de tout conflit de manière pacifique et diplomatique». Abe, poursuit-il, a réitéré la détermination du Japon, seul pays au monde qui a souffert des atrocités du bombardement nucléaire, à poursuivre ses efforts pour la non-prolifération et à l'élimination des armes nucléaires. Le Premier ministre a mis en place une politique «pour la contribution proactive à la paix» relève l'ambassadeur qui ajoute que la nouvelle législation pour la «paix et la sécurité» a été adoptée le 19 septembre dernier par le Parlement japonais. Fujiwara a indiqué par ailleurs que les forces d'auto-défense (FAD) du Japon, dont 50 000 membres ont été engagés sur le terrain, ont mené 14 missions de paix à l'étranger. En Afrique, elles opèrent à Djibouti pour lutter contre la piraterie et contribuent au maintien de la paix au Sud du Soudan au sein de la mission onusienne «Minuss». Dans la perspective de participer aux missions de l'ONU pour la sauvegarde de la paix dans le monde, le Japon espère que les opportunités de coopération entre les FAD et l'ANP algérienne se multiplieront à l'avenir. L'ambassadeur salue à cette occasion les actions de l'Algérie face au terrorisme et à l'extrémisme commis par les groupes terroristes tels que Daesh. Il citera à cet effet l'attaque de Tiguentourine en 2013 et celles perpétrées en Tunisie en mars et juin derniers. Il a également honoré les efforts diplomatiques considérables conduits par l'Algérie dont le succès de la signature de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali ainsi que l'engagement pour une médiation en Libye. Le Japon, fait observer l'ambassadeur, a calqué sa politique étrangère sur le développement et la stabilité dans la région fondée sur trois piliers, à savoir le «renforcement des mesures internationales contre le terrorisme», celui des «actions diplomatiques pour la stabilité» et enfin la «promotion du dialogue... avec les pays arabes et musulmans». Une aide financière d'environ 200 millions de dollars pou les pays qui luttent contre Daesh a été annoncée et une enveloppe de 15,5 millions de dollars a été dégagée pour la lutte contre le terrorisme dans les pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord. Le Premier ministre Abe a annoncé le triplement par le Japon de l'aide financière à un niveau qui atteint désormais 810 millions de dollars pour les réfugiés et les déplacés internes en Syrie et en Irak. Depuis deux ans, le Japon et l'Algérie ont entamé un dialogue pour la sécurité et la lutte contre le terrorisme. L'ambassadeur espère enfin qu'en fin d'année, une réunion abordera les différentes mesures de lutte contre le terrorisme, y compris le renforcement des capacités de surveillance des frontières.