C'était le temps... des fleurs Une conditionnalité qui constitue un clair revirement dans la position initiale du Snte à propos du document en question. Après le Cnapest (Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique) qui a fait savoir, à l'issue de la réunion de son Conseil national tenue les 6 et 7 du mois en cours, qu'il n'allait pas ratifier «la Charte de l'éthique du secteur éducatif» que la tutelle a proposé aux partenaires sociaux de son secteur à l'effet d'éviter, à l'avenir, à celui-ci, les perturbations récurrentes qu'il connaît depuis quelques années, c'est, depuis samedi dernier, le tour d'un autre syndicat de s'engager dans la même voie. Par la voix de son secrétaire général qui s'exprimait depuis la ville de Theniet-El-Had, dans la wilaya de Tissemsilt, où il se trouvait, le Snte (Syndicat national des travailleurs de l'éducation) a, en effet, soumis sa signature définitive de la Charte d'éthique susmentionnée à «l'approbation de la base du syndicat». Une conditionnalité qui constitue un clair revirement dans sa position initiale à propos du document en question. Contrairement au Cnapest, au Snapest et à l'Unpef qui, bien qu'ayant apposé leur signature au bas de «la déclaration d'intention marquant la disponibilité des (10) syndicats du secteur à entériner définitivement le projet de la Charte d'éthique» en question, ils avaient clairement fait savoir, le jour même de cette apposition, soit le 19 octobre 2015, qu'ils pouvaient ne pas le faire, le Snte, lui, faisait partie des six syndicats qui n'avaient alors émis aucune réserve du genre. Ou d'une autre nature. D'où les interrogations qui n'ont pas manqué de se faire jour après l'annonce précitée de son secrétaire général. Et ce, d'autant plus que l'argument «du caractère incompréhensible du contenu de la Charte d'éthique» qu'il a avancé à l'appui de la conditionnalité d'ordre organique qu'il a présentée avant-hier, a paru à nombre d'observateurs de peu de consistance. Des observateurs qui assimilent ce revirement du Snte à un refus déguisé de ratifier la Charte d'éthique proposée par la tutelle. Outre qu'ils ne comprennent pas pourquoi le syndicat en question n'a pas pensé à consulter sa base depuis le 19 octobre dernier, pour rappel, date de la signature par 10 syndicats du secteur de la déclaration d'intention susmentionnée, ils se demandent comment il pourra le faire alors que la signature définitive de la charte est prévue dans le courant du mois en cours. Faut-il dire que cette évolution de la situation dans le secteur dont elle a la charge n'est pas pour rassurer sa première responsable. Alors qu'elle s'est faite, à son installation à sa tête en mai 2014, un point d'honneur à rendre à celui-ci la stabilité dont il a besoin, Nouria Benghebrit se trouve, depuis quelques jours, confrontée à une reprise de la contestation dans son secteur; une reprise qui a eu lieu le 18 novembre dernier avec l'organisation par le CLA (Conseil des lycées d'Algérie) d'une journée de protestation. Et qui se poursuivra le 7 du mois prochain avec une grève prévue des adjoints de l'éducation. Les adjoints de l'Education menacent de débrayer le 7 décembre prochain Les adjoints de l'Education comptent observer le 7 décembre prochain une grève nationale qui sera appuyée, au niveau de la capitale, par un rassemblement que les grévistes organiseront devant les locaux de la direction de l'éducation de la wilaya d'Alger. C'est, en substance, ce qu'a annoncé, samedi dernier, Mohamed Ouadah, responsable national de la Coordination des adjoints de l'éducation, dans un point de presse tenu dans un établissement scolaire de la capitale. Un recours à la contestation qu'il a justifié par «le non-respect par la tutelle de ses engagements». Parmi ces derniers, le porte-parole des adjoints de l'éducation a cité «son refus de prendre en considération la plate-forme des revendications présentée par la coordination».